Cendre

Ce que je suis prête à faire

mardi 22 septembre 2015 à 11h31

Quel est mon but, à long terme, là ?

Se l’écrire pour ne pas l’oublier.

Je veux éviter un mouvement de balancier.
Je veux éviter des montagnes russes émotionnelles.
Je veux retrouver du calme, de la sérénité, et de la confiance dans mon couple.

Et pour ça, les petites réflexions du genre "faut que j’arrête de penser à voix haute", bah, c’est pas terrible. Parce que cela crée, et une contrainte (il faut) et une déception (avant mai, j’avais jamais eu besoin de faire attention à ne pas penser à voix haute)

Faire le deuil. Avant mai, j’étais dans la fusion, (donc dans l’illusion de la fusion), et beaucoup de choses étaient juste en dessous du seuil de perception.
Vais-je me plaindre d’y voir plus clair ?

Réconciliation.
Accepter les réparations.
Accepter une nouvelle prise de risque.

Transurfing.
Avoir conscience des puissances d’équilibrages qui viennent compenser les potentiels en excès quand j’accorde trop d’importance à ce qui n’en mérite pas.

J’ai passé 5 jours avec des hypothèses fausses ? avec un comportement inadapté ? avec aucune info pour rectifier ? et ben voilà. C’est fait. Un verre brisé. Il avait besoin de ce temps là pour me prendre telle que je suis, pour ne pas me demander de changer, pour revenir à moi sans me demander d’être une autre, pour être sûr que c’est bien à moi qu’il revient.
Et il est revenu.
Franchement, on a fait pire, comme marque d’amour inconditionnel.

Et toi, en face, pour que ta propre peine, ta frustration, ta déception de s’être trompée, de ne pas avoir bien deviné, d’avoir du faire sans depuis 13 jours, pour que cette peine là soit entendue, soit reconnue, tu prendrais le risque de t’y appesantir, prendre le risque de créer un contre coup encore ?

Oui, mais à l’inverse, cette conviction : Que si je m’écrase, je vais pencher, je m’altère.
Et c’est bien ça qu’il faut retenir dans ce qu’il a dit (et répété) ce matin : il ne souhaite pas que tu penches.
Toi, tu as envie de pencher, parce que c’est un réflexe contre le manque.
Avoir un comportement pour que l’autre nous regarde.
Attirer l’attention. Au pire en faisant une connerie.
Comme un chat qui brise un verre.
Avoir la marque que j’existe pour lui.

Je suis en manque.
Depuis mai.
Et il n’a pas aimé mes réactions face au manque.
Que ce soit des "ok, t’es pas avec moi donc je te calcule plus", ou des "je t’oublie" qui a encore été dit ce matin.
Il continue de l’entendre en mode "tu m’oublies pour pouvoir faire ce que tu veux"
Alors qu’à la base, il y a un besoin qui n’a pas été entendu pour moi, et auquel j’ai renoncé.
Parce que continuer à clamer que j’avais mal ne faisait de déchaîner les forces d’équilibrage.

Mais en échange, j’ai créé l’inverse. Un sentiment qu’il ne comptait pas pour moi. Que je pouvais agir en égoïste, centrée sur moi, sur ce qui est bon pour moi, jusqu’à des interrogations sur la manipulation.

(On va oublier qu’on aimerais bien que la réflexion sur la manipulation sorte de notre cadre, hein ? c’est pas le moment d’ajouter des tiers dans cette affaire, puisque les inclure était une erreur de base)

Tout ça parce que je prend toute la place et je fais reposer tous mes besoins sur un seul amoureux.

(et après, je me demande pourquoi j’arrive pas à lui pardonner !)

Donc l’idée, pour les prochains jours.

Ne pas pencher : ça sert à rien, personne ne me l’a demandé.
Prendre en compte les fragilité mises en évidence sur des deux dernières disputes. Accepter la sensibilité des sujets, promettre de faire attention.
Mais ne pas projeter sur le reste
Se recentrer sur soi-même. Et retrouver un fonctionnement où il ne se sent pas oublié. Parce que je suis là, présente, active. Quitte à prendre trop de place à nouveau.
Remettre notre relation au centre de ma vie.

Rien à voir avec s’écraser. Mais par contre, pardonner ce qui est de moindre importance.
(Mieux vaut pleurer dans une rolls que dans le métro)

Oui, j’ai pris beaucoup sur moi depuis mai.
J’ai eu une partie de l’effet escompté (diminution de son stress à elle), mais les effets de bord se présentent de plus en plus profonds. Sur moi, et sur notre relation.
L’idée, c’est, sans leur donner plus d’importance que ça, de rectifier le tir. Doucement : pas question de créer un coup de volant encore.

Je l’aime, j’ai besoin de le voir, d’être en contact avec lui, de faire partie de sa vie.

Je pense que je vais venir ce soir.

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