Cendre

Je me résigne

mardi 16 avril 2013 à 17h34

Je sens la pression monter.
J’aime pas ça, mais alors pas du tout.

D’un coté, il y a la petite musique du rationnel, du « ça pouvait pas durer non plus indéfiniment », qui dit d’être raisonnable, de profiter du moment de creux, amoureusement parlant, pour me recentrer sur ce que j’ai, sur mon mariage, sur mon boulot, sur mes amis antérieurs à toute cette histoire. Il y en a des choses à faire de ce coté là, il y a même un plaisir indéniable à prendre.

Et de l’autre, un caprice de petite fille.
Parce que je vais descendre à Lyon et que ce voyage sera strictement professionnel, alors qu’il y a deux personnes qui me sont chères à Lyon, mais que l’une n’y sera pas ce week-end là, et que je ne peux pas tout à fait me permettre de déranger l’autre pour une entrevue mal calibrée d’à peine une heure, programmé à peine deux jours à l’avance. Ce serait bâcler.
Faut que je lui écrive quand même.
(Tient, c’est peut être comme ça que je dois passer mes nerfs, écrire quelques mails.)
C’est pas la seule raison du caprice, c’est pas le seul éléments du symptôme d’enfermement, mais c’est le plus visible. Je renonce à une opportunité par rationalisme.
Je pourrais tenter d’organiser un truc à l’arrache, jeudi soir ou vendredi soir, mais outre que cela empiète sur une autre promesse, j’ai peur d’être déçue, et demander une nuit à mon Aimé pour au final être déçue, c’est vraiment trop cher payé.
Parce que je ne suis pas seule.
Parce que je ne peux pas prendre ces décisions sans tenir compte de mon étoile double.

Alors se résigner à cette opportunité gâchée.
Il y en aura d’autre.
Le temps est cette variable qu’il me faut apprivoiser, je souhaite y faire entrer plus qu’il ne peut en absorber, et cela crée des frustrations complètement néfastes.

Après les temps de l’enthousiasme immodéré, c’est franchement moyen comme sensations.

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