Cendre

Retour au vide

mardi 19 mars 2013 à 11h02

Patachon.

D’une, il me manque ma dose de solitude, ok. Ça, c’est dit.
Ensuite.
Une frustration certaine à voir mon Aimé et sa Billie si proche, si complice,
Je le les jalouse pas, loin de là. Quand il me dit qu’elle veut s’assurer que je ne le prends pas mal qu’elle soit très papouilles avec lui, je suis juste aux anges qu’elle l’ait fait, et qu’elle demande, plutôt que de se restreindre d’emblée à un comportement moins épanouissant mais plus conventionnel.
Juste une sensation d’inachevé, d’inavouable, dont je ne peux même pas être sure, puisque je n’ai que mon propre ressenti, pas les leurs.

« On ne fait pas le bonheur des autres à leur place. »

Tu ne peux rien faire d’autre qu’Evavita ce premier vendredi : faire autre chose, laisser de la place. Ce que je dois apprendre à faire. C’est plus facile en café qu’en quatuor. Mais juste, ne rien dire quand je constate qu’une fois de plus, ils s’installent en croisant les couples, c’est déjà pas mal, non ?

Et puis, advienne ce que pourra. Ils en feront ce qu’ils en veulent, après tout, de cette complicité. Qu’au moins ils sachent ( qu’Aimé sache, à minima ) que je suis on ne peut plus bienveillante à leur égard (bien plus que Grenouille, en tout cas ! ), c’est déjà pas mal.

Quoi d’autre.

Une réflexion plus ambiguë, sur moi. Sur l’état de mon cœur.
Alors oui, d’un coté, ce pincement, de voir ce couple ensemble depuis le lycée, n’avoir aucune autre voix en avenir que "faire des enfants ensemble" ou "se quitter". Ce qui reste d’une dichotomie ignoble.
Et en face. Moi. Où en suis-je ?
À relire dans tous les sens l’histoire d’un bonoboat, à constater que les amours pluriels ne sont pas de tout repos, jamais, et que oui, cela permet des relations plus libre, d’intensités choisies, mais globalement, moi, avec ma solitude profonde, je suis plutôt pour des intensité fortes, mais espacées.
Là, je suis nase. Épuisée. Sur les rotules.
Et l’idée de cumuler prochainement lors d’un prochain voyage à Lyon m’épuise d’avance. Je serais même pas chez moi !
Et pourtant.
D’une j’ai promis.
Mais pire, je suis persuadée de ne pas avoir promis en l’air, d’en avoir vraiment envie, et vraiment, de passer des bons moments.
Juste, là, je suis fatiguée.

Cool, j’ai le bureau pour moi toute seule, si les larmes viennent, je n’ai pas de raison de les retenir.

Désiré commence à me connaître sérieusement lui aussi :
« Tu vas pouvoir t’isoler enfin quelques heures. »

Le code, c’est bien, ça demande pas de d’anticiper…

-