Cendre

Conversation en salle de repos.

Je suis allée manger à 14h00, exprès pour rencontrer le moins de monde possible.
Il y a d’abord eu les tribulations autour de la cafetière.
Puis Gabin qui passe par là.
Il commence la discussion
« les nouvelles sont bonnes ? »
J’avais pris le papier sur les substances, je pensais manger tranquille, mais j’aime beaucoup Gabin, son ... enjoué.
On fini par parler de la difficulté que j’ai à sortir de chez moi.
évidences.
ça me coûte.
Il trouve ça intéressant et s’assoie.
Qu’est ce qui est mieux chez toi ? Les murs te parlent ? (Oui, mon compagnon les rend magique : il est doué alors)
qu’est ce qu’il manque ici. (de quoi faire la sieste)
Tu rentrais chez toi le midi avant pour faire la sieste (non c’est apparu avec le télétravail) ça ne suffit pas à expliquer.
En rentrant, tu penses "ouf, enfin chez moi" ou bien "ça y est, c’est fait" (deuxième)
Sortir est donc une épreuve.
Je lui raconte les renforcements positifs, que je fais, pour rendre l’extérieur plus attractif. De la chance que j’ai d’avoir ce poste.
Pourquoi tu es bien ici ? (je parle de mon chef, du bureau à deux seulement, pouvoir ne voir personne)
Je dis que pour voir mon chef, il me fallait parfois 3 jours, que Ali, j’ai confiance en lui (il a du faire qqch), oui, au début, me donner toute confiance et toute reconnaissance.
ça ne suffit pas, a part Yann et ton chef; Pourquoi tu es bien ici ?
Je parle de la réconciliation informatique-médecine.
De ma mère psychanalyste.
ça, c’est mal.
ça peut donner un leurre, croire savoir et ne pas savoir.
Ces questions, tu as du te les poser déjà (oui, mais pas de cette façon, avec un angle différent)
J’aime bien discuter avec vous autres médecins, ça donne un point de vue différent.

Mais en vrai, en ce moment, chaque jour est une épreuve. Et chaque soir, je me dis "ouf, c’est fait"
c’est pas pour rien que j’ai passé ma pause dej à lire des avis googles sur des psychiatres ...