Cendre

227 - Les plumes de Phœnix sont noires (213)

mercredi 13 septembre 2023 à 15h48

Alors comme ça, j’ai jamais raconté ?
Je viens de refaire l’historique des deux extimes, et le privé, même les mails rien. Rien au clavier, donc.

et rien sur printemps 2023 non plus d’ailleurs, pffff.... faut croire que je passe plus de temps à vivre qu’à écrire en ce moment 😂

Et retrouver un éventuel manuscrit, je te raconte pas la plaie, vu comme je me suis éparpillée sur 40 cahiers ces derniers temps.

(la prochaine fois que je suis immobilisée qqpart et que je m’ennuie grave – ce qui pourrait mettre des décénies à se réaliser – j’ai du taff pour retaper tout ça 😂 )

Donc, revenons à nos moutons (il est 13:50, je sens que je vais pas bcp bosser cet aprem 😂 ; surtout avec le perfectionnisme lié au fait que je vais donner ça à lire ! ! on va s’amuser. Viens, Ana, je t’aime. )


Les plumes de Phœnix sont noires

la phrase est tellement devenue emblématique de qqch que je la répète de temps en tant, jusqu’à ce que mon Dandy me dise « J’suis pas sûr de comprendre ce que ça veut dire »
Oh ! Tu étais un peu trop partie prenante pour que je te le dise. Maintenant, peut être ?

Revenons à nos moutons (2)

Phœnix, vous la connaissez. Enfin, j’en ai un peu parlé quand même.
Ça fait même partie des raisons de la création de ce deuxième journal, et sa première entrée.
et des réactivation, comme-là : Je suis un phœnix certes, je renais depuis ce matin
Ensuite, c’est erosphère
Et y’a aussi d’autres écrits en 220 qui expliquent un peu.

Mais pas la couleurs des plumes. Pas ce qui s’est passé en 208 puis 213.

Alors.


La nouvelle lune 208, c’est le nouvel an de l’année du Tigre, c’est le déménagement à la Rabouillère, c’est ma première crise psychotique, un arrêt de travail pour santé mentale (ça faisait longtemps, et je m’en serais bien passé). Et la mort du poussin Phœnix de l’époque.

Oh, c’est pour ça que j’ai jamais écrit dessus en fait. Ça fait 20 lunes exactement (La nouvelle lune 228 commence demain), et la mort de poussin Phœnix t’émotionne encore sérieusement, la gorge qui se serre, les larmes qui pointent.

Quand était-il né ce poussin, je ne me souviens plus vraiment, à la fin de COVID, probablement, à l’idée de nowhere qui va revenir (la flambée du nid précédent doit dater de l’annonce de l’annulation de nowhere 2020). Mais je sais combien il était encore petit en 208, que sa croissance était très lente, que j’avais cherché un psy pour ça, car j’avais vu l’hivers arriver et je savais que ça allait être long.
Faut dire, plus d’un an à travailler avec le monde par défaut en mode contractuel (les agents immobiliers, puis les banquiers, puis les notaires, puis les gardiens, puis les architectes, puis les ouvriers, puis les fournisseurs, puis les déménageurs .... ), et tout ça sans une once de fête avec mes burners (ou cordeux, ou poly, ou kink, ou sexpo ! trois fois rien ! )
Y’avait de quoi craquer régulièrement et affecter la croissance du poussin, ok

Donc. 208. Poussin phœnix crame avec son petit duvet gris et blanc de vilain petit canard et ses ailes de manchot. Il était très très loin de savoir voler.
Il crame et je ne sais même pas s’il y a un nouvel œuf dans le nid, tellement j’ai peur.

Et puis oui, il y a un œuf. (Y’a de l’autogénération, c’est rassurant pour le reste de ma vie, ça 😀)
La lumière revient, le printemps revient, Lamotrigine aide. Le retour des invitations, des soirées, des contacts avec des vrais gens, ceux avec qui je peux être moi et m’exprimer telle que je suis, entière, et voir dans leurs yeux que je suis un peu plus que rien
Et nowhere 2022 en vue.

Je sens le nouveau poussin grandir normalement, cette fois-ci, il y aura des ailes, cette fois-ci, il va voler. Nowhere est le meilleur endroit pour que Phœnix se déploie dans toute sa fierté.

Aussi, durant ces lunes de préparation (~212), il y a une question qui remonte régulièrement, qui me donne le sourire, dans cette attente curieuse de l’amante qui va retrouver son amant perdu depuis longtemps
« De quelles couleurs seront les nouvelles plumes de Phœnix ? »
Arc en ciel ? Rouge feu comme celui de gare de Lyon ? Bleu roi comme le Belliom ?

Et puis nowhere. Sans mon Dandy, infiniment libre de faire ce que je veux (voir « je peux tomber amoureuse de qui je veux, quand je veux »). Phœnix rayonne, virevolte, joue de son ombre danser sur la toile du Grand Dome, se trouve belle et gracieuse
A un moment Cendre prend du recul, quand même, toute guillerette, curieuse et heureuse :
Alors ? Elles sont de quelles couleurs, ces plumes ?
« Noires »
Surprise. Je m’y attendais pas, à celle-là. Je range ça dans un coin. Nowhere n’est pas fini et tellement de choses peuvent se passer encore. C’est peut être juste une robe juvénile.

Mais je revérifie plus tard, sur une petite Phœnix roulée en boule qui se régénère avec volupté.
Noire, complètement.

J’accuse le coup. Ok. C’est comme ça.
Même si la magie n’est qu’un filtre de plus pour interpréter ce que sentent nos capteurs de la réalité, que ce genre de vision n’a aucune réalité si ce n’est celle que je veux bien lui donner dans mes constructions mentales, il est pas très sain de remettre en question ce type de réponse, ça brouille. Comme me l’a appris psychoCouak, pour une bonne estime de soi, il vaut mieux une représentation de soi cohérente que du doute. Et de l’estime de soi, j’en manque encore cruellement à ce moment là.

Donc on prend.

Les plumes de Phœnix sont noires.

Par contre, hors de question de rester sur une interprêtation négative. Ça, c’est encore moins bon. Alors chercher, où est-ce que ça peut être positif.

Tiens, mon Arcancia, cette petite bête ronronnante dont j’avais accepté la responsabilité (doit y avoir sa mort décrite dans un coin, 14 ans de compagnie, ça marque).
Arcancia aussi était toute noire, même pas un doigt d’ange.

Et puis, regarde ta garde robe et tout ce que tu achètes depuis qu’un certain Dandy est rentré dans ta vie. c’est noir aussi, motifs de velours, de dentelles, de broderies anglaises.

Et puis, surprise.

C’est sur une autre trame temporelle, je ne sais pas du tout où le mettre sur un calendrier.

Les plumes de Phœnix sont de ces noirs qui reflètent la lumière, irisés. D’une couleur structurelle qui reflète la lumière de part sa fractale microscopique. Des couleurs magnifiques.
Y’a de quoi être fière, déjà, non ?

Et puis, un stade de plus. Dans le même élan où je suis de plus en plus sincère et heureuse de me dire amoureuse de moi même (moi m’aime).
Phœnix est un corps noir. Elle émet à sa fréquence propre, en fonction de sa chaleur. Elle absorbe toute l’énergie reçue quelque soit la longueur d’onde. Et la réémet, rayonne dans sa fréquence propre.
Des fois c’est froid, ça reste au niveau des ondes radio, c’est plus un canal informatif qu’autre chose.
Mais quand elle accepte plus d’énergie, sa température monte, elle réchauffe autour d’elle, et à partir d’un certain seuil, le rayonnement atteint le spectre de la lumière visible.

Et les compliments pleuvent, et je les entends, j’arrive même à y croire, que je suis souriante, que j’apporte une énergie positive, que tous ces gens que j’aime sont sincèrement heureux de me voir. Kam qui me raconte les étoiles dans les yeux à quel point mon énergie a soudé le groupe, lui a permis une expérience mémorable. On me donne même ces mots (déjà entendu mais que je ne croyais pas vraiment), que je suis solaire, rayonnante. On me mets sur le podium des meilleurs hugs par deux fois !
Je ne me souviens pas d’une Phœnix aussi puissante.
J’ai retrouvé ma plussoyance.
Mon Dandy m’a dit il y a peu qu’il me retrouve comme quand il m’a connu, après une longue éclipse. Pas tant mon énergie que ma gaieté, d’ailleurs.

Et j’enchaîne les rencontres, je tisse des liens dans tous les sens, j’attire ces bouts de chou fragiles que j’ai peur de casser tellement ils sont jeunes, et d’autres qui m’impressionnent par leur érudition, leur stabilité, et qui me font l’honneur de nombreuses marques d’affection.
Et depuis quelques semaines je me leve très tôt le matin, et je peux admirer le bleu, le gris, le mauve du ciel.
Et je n’appréhende pas la trop habituelle dépression d’hivers. Ni les soucis de santé de nos parents.

Ça n’empêche pas quelques baisses de moral et quelques pertes de contrôle, hein ! on reste une handicapée sociale quand même. 😅

Mais je fais chaque jour ce que je peux, avec les moyens que j’ai et mes connaissances à disposition.
(y’a que le boulot qui trinque ! ! huhuhu, il est 15:46 ; et j’ai pas relu encore ! ! )

Reste à raconter le printemps 2023,
Mais cela est une autre histoire, qui sera racontée une autre fois.



approximation des dates.
~ 187 : flambée du nid suite à l’annulation des grandes fêtes, en particulier nowhere 2020

Été confiné

~ 190 : nouvel œuf ( Nicolas puis les pirates à Bondy)

recherche d’appartement

~ 201 : éclosion à Castries

emprunt immobilier

~ 208 : mort de poussin Phœnix

ça rentre pas

~ 213 : déploiement des plumes noires

Il fallait que je revienne ici

~ 215 : ne pas monter trop haut non plus

hypomanie

~ 221 : réveil du printemps 2023

stress aussi

227 : écriture de ce billet (pour une rencontre de plus)

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