Cendre

Voilà, je suis bien.
Ma vie me convient.

Je prend mon déjeuner à emporter, je m’en vais sur la promenade ensoleillée le déguster. Et, en fin de repas, au soleil, j’ai envie de m’offrir dix minutes de méditation.
Je n’ai plus mon réveil zen, mais j’ai le CD de Christophe André, c’est bien aussi.
Et puis, comme je sais que les conditions sont pas idéales (ça fait longtemps que je l’ai pas fait, je n’ai pas d’écouteurs, le banc n’est pas ultra confortable), je décide d’en faire une facile, la première, histoire de me la remémorer aussi.

Je me pose.

Et là au milieu de ma séance, le soleil disparaît. Je me fais noyer par une giboulée.
La seule sortie de l’exercice que je me suis autorisée à consisté à remettre mon manteau sur mes épaules (comme quoi, j’avais bien fait de le laisser autour de moi et de ne pas le ranger). Et me voici en pleine conscience avec cette giboulée, les grosses gouttes qui tombent des arbres, les gouttes plus fines que m’assène le vent, apprécier la protection de ma casquette, envoyer mon sang réchauffer mes mains immobiles, suivre le parcours de chaque goutte, sur les doigts, sur les joues.
Le portable n’était pas très fort, je n’ai pas tout entendu, mais je me rappelais suffisamment du texte pour combler les trous. J’étais bien. J’étais au présent pur.

Puis, à la sortie de l’exercice, ouvrir les yeux, m’émerveiller du rideau de pluie devant mes yeux, se lever, évacuer l’eau excédentaire de ma longue jupe en coton, et remonter à mon bureau, toujours au présent, toujours à envoyer de la chaleur à mes doigts pour les aider à sécher sans inconfort.

Et le must du must, une fois arrivée, glisser sous ma jupe une serviette en micro fibre.

De ma fenêtre, j’ai de nouveau un coin de ciel entièrement bleu.

Le bonheur tient vraiment à peu de chose.

PS : Ils sont de retour !
Je les ai repéré à Avignon, bien sûr, mais ils sont également revenus à Paris.
Qui donc ?
Ceux dont je fête le retour tous les ans : les martinets !