J’aime quand mon boulot s’invite directement dans mon bureau, ne me pose pas de question : je m’y colle, et puis c’est tout.
C’est un des meilleur remède que je connaisse à la procrastination.
Surtout là, c’est un nouveau projet.
Je sais que mon chef compte sur moi pour retenir l’essence, la vision d’ensemble, que rien ne soit oublié au final. La marche à suivre. Le fonctionnel. Le à quoi ça sert. C’est mon vrai domaine d’expertise, qui lié à ma capacité d’intégrer très vite ce que m’explique l’autre, me place en position frontale.
Pour les détails de réalisation, je fais confiance à mon collègue, il maîtrise bien mieux que moi.
Et je sais que des fois c’est ce qui coince, chez moi, comme hier. L’idée que j’ai tout ça en tête, que je vois exactement ce qu’il faut faire. Mais que ça sert à rien, vu que je réalise pas. Je supervise seulement. Est-ce que je suis légitime, est-ce que cela vaut le coup, d’ingérer tout ça uniquement pour un rôle de superviseur. De soutien ?
Classe de soutien.
Et oui, cela a une valeur.
Pense au nombre de fois où tu as vu, où tu as lu dans les yeux de tes collègues, le soulagement, au fait que tu sois là, que tu saches, que tu débloques la situation. Et pour pouvoir faire ça, pouvoir intervenir efficacement et rapidement, il faut emmagasiner le maximum sans discrimination.
Ok.
C’est justifié.
J’ai deux bugs en prod sur un autre projet mais la matinée passée à engranger le projet de mon collègue (sur lequel je serais très certainement amener à bosser, de toute manière), n’est pas perdue, elle est justifiée.
Juste, je suis épuisée, là.
Et je pensais pouvoir faire le point en écrivant, mais c’est pas encore bon, j’ai pas retrouvé ma ligne à faire pour les prochaines heures.
Je vais aller voir s’il reste quelque chose à manger, je crois que j’ai besoin de changer de pièce, physiquement, pour faire une vraie pause…