Je n’oublie pas que tu es une personne libre avant d’être une amoureuse
* sourire béat de contentement *
Ainsi hier, je me suis essayée à un tout nouveau comportement pour moi : exprimer réellement ma colère et ne pas la laisser se transmuter en détresse.
Je suis froide, dure, je préviens.
Je génère un comportement inhabituel. Très silencieux. Plus interrogateur que descriptif. Mais je le tolère. Me force à sortir de mon attente tacite, à la verbaliser.
Et ça passe.
Et le courant revient, doucement.
Comme un miracle, parce que rien n’est acquis, ni d’un coté, ni de l’autre. On repose sincèrement la question de ce que nous avons envie tous deux, de ce que nous avons envie de faire ensemble.
Et la colère tombe.
La reprise de contact est encore un peu gauche, mais ne sommes nous pas alors de nouveaux deux étrangers qui réapprennent à se connaître ?
Je n’ai peut être pas autant de retour que je ne l’avais imaginé, mais j’en ai bien assez. Bien assez pour reconfirmer mes envies, et laisser les retour venir progressivement, dans les discussions qui suivent. Comme celle de ce matin.
Des détails qui ont changé la donne, comme cette reconnaissance : oui, elle occupe l’espace.
Et en contre point, conscient de cette fragilité chez moi, il ne s’est pas installé, luttant volontairement contre la tendance de la situation à me coincer dans un comportement (on doit se réconcilier ce soir parce qu’on sait pas quand est-ce que l’on se revoit).
Et bah non. Tu ne me dois rien, je ne te dois rien. Et la réconciliation vient d’elle même, de nous, et pas d’un du quelconque.
.
Alors, prendre ce pari.
Pour la première fois, accepter que je me suis fâchée avec un amoureux.
Et que je continue.
Fière, mais évolutive.
Pas malgré, mais avec.
La ferme intention de guérir cette blessure, d’en faire une très belle cicatrice. De la faire mienne.
J’ai confiance en nos évolutions futures.
Je suis un être en évolution.