Cendre

216 - Théophanie

mercredi 5 octobre 2022 à 18h20

97. J’allais à la rencontre des poly. Bouquet Fleuri avait appelé ça "ღ Rencontre poly interrégionale"
(^_______^)
En 194, je me suis demandé, ce que cela signifiait, d’avoir comme référence de mon calendrier personnel un amour qui n’avait rempli que la première moitié du calendrier (et que cette moitié allait inéluctablement se réduire en pourcentage).
Comme si, en l’an 66, les chrétiens se demande pourquoi compter depuis la naissance de Jésus alors que celui-ci est mort en 33.

Et sur la coulée verte, c’est Typhaine qui m’a soufflé la solution.

Mon calendrier démarre à ma rencontre avec Ä, fille d’Ær, dont la première manifestation sera ce premier amour, et les engagements pris pour 3 éternités.

Alors, ce décompte devient de plus en plus impressionnant qu’il en devient absurde, ou cryptique, ou orné de mystères, comme Hermès me l’enseigne.
C’est le mien.
(si j’admets que Phœnix était déjà là, ce ne serait pas sa première renaissance, car elle serait déjà morte, une fois à Lyon, et bien d’autres fois entre Caen et Toulouse, mais c’est une Phœnix majeure qui renait là. Bref)

Alors, j’ai des projets, comme ça, de tout étiqueter avec ça, parce que c’est quand même un calendrier très agréable à utiliser, pour peu que j’y rajoute quelques repères de saisons. Un calendrier que je chéri et que j’aime.

D’où l’importance d’avoir un référentiel précis, correspondance entre mon calendrier d’ère lunaire et le grégorien d’ère solaire.
Et voici que j’entreprends de trouver un éphéméride, et remonter, lunes à lunes, pour toutes les noter.
A partir de 170, je trouve une technique pour remonter 6 par 6, par périodes de 30 jours, de la nouvelle lune à 180 jours plus tard (rognure d’ongle).
Et je remonte 28 fois comme ça, en trois ou quatre session.
Et ce soir, je m’y remets. Je suis fatiguée, je fais des erreurs, mais l’émotion monte, aussi. ☽20. ☽14. ☽8. ☽2.
Je me suis trompée à la dernière itération. J’ai eu peur, j’ai refait 6 fois mes calculs. Mais c’est bon. Sur les 28, seule la dernière itération était fausse, et si je l’avais correctement exécutée, elle m’amenait en juin 2005.
Le moment, où, voyant une nouvelle rognure d’ongle dans le ciel, je me disais "c’est la deuxième qui commence".
Exactement comme il y a 3 jours, levant les yeux en rentrant le soir, c’est la 216ème qui commence.

Et le mois d’avant était déjà marquée l’origine de mon calendrier.
28 itérations et je tombe juste.
216 lunes et je n’en ai jamais sauté une sur toutes ces années.

Ma vie.

Où les moments extraordinaires ne sont pas toujours (pas souvent) le fruit d’efforts acharnés et continus, mais d’une certaine disposition d’esprit, une ouverture aux opportunités.
Comme celle qui a porté, un certain jeudi soir, tes lèvres aux miennes.

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