Cendre

J'aime te voir heureux

mardi 4 mars 2014 à 17h14

[Adieux, volonté de travailler… En même temps, j’ai pas mal avancé aujourd’hui, bref, mettons que ça soit bien assez]

Voilà quelques relectures qui me mettent du baume au cœur.
Des messages, des mots, reçus il y a plus d’un an, mais qui me font chavirer encore.
Il sera là ce soir, l’auteur, et même s’il n’y a plus entre nous qu’une camaraderie de fait, je sais sa sincérité, lorsqu’il m’a écrit ça, je garde la notion d’exception. Exception même si une bonne partie des parenthèses ouvertes à l’époque ont été fermées depuis. Exception même sans pérennité, sans viabilité.
Exception qui méritait d’être vécu, avec nos empêchement mutuels, mais de tout notre cœur.

Même si, des fois, j’ai mal.
J’ai mal de voir souffrir autour de moi.
J’ai mal de ces enchaînements de désirs :
se tenir la main - s’embrasser - faire l’amour - vouloir des enfants
ou bien
déjeuner ensemble - passer une soirée ensemble - dormir ensemble - prendre des vacances ensemble

Sur une relation adultère classique, on décide, à deux, de s’arrêter quelque part dans l’escalade du désir, quelque part où l’on aurait bien envie, tous les deux, de progresser, mais, pour des raisons annexes, du mensonge au conjoint jusqu’à l’organisation pragmatique du temps, on ne va pas au delà. Ce qui oblige à sublimer. On le désire tout les deux mais on le sacrifie tous les deux : c’est beau, c’est émouvant, tout ça.
Alors qu’en polyamour, pas question de faire porter ça au destin, au pas de bol d’avoir un mari jaloux ou à la société. Non. On s’arrête parce que l’un des deux n’en a pas assez envie pour le faire.
Et Zut.
C’est réel et ça fait mal. De porter le non-désir sans avoir un bouc émissaire pour le porter à notre place.

Mais c’est pas grave.
Quelques relectures. Sur le forum. Sur Fb aussi.
Je suis poly, intrinsèquement.
J’aime ces gens, viscéralement.

Et tant pis pour le reste.

Danse un garçon, dans les bras d’une fille
Danse une fille, dans les bras d’un garçon
Et qu’importe l’opinion de toute la famille
De la fille ou du garçon, l’amour a toujours raison !
La rue Ketanou

J’aime vous voir heureux.

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