Cendre

J'men suis jamais cachée

lundi 24 février 2014 à 17h02

Voilà.

Il y a un mois et demi, quand nous avons enterré notre chat, je me suis retrouvée dans la voiture avec ma belle mère, à essayer de pas exploser en larmes, et donc à trouver n’importe quel autre sujet de discussion que ce pour quoi nous étions là à aller chercher ce petit corps de 2,5 kgs raide et froid (tient… il me reste encore des larmes à ce sujet, je ne suis peut être pas si sans cœur que ça...)

Bref, parler de ce que l’on pouvait.
D’un être qu’on connait très bien toutes les deux : mon mari. Qui va mal.
Et elle commence à se demander ce qui peut bien le bouffer comme ça.
Et moi, je peux pas laisser cette omission, que *voix de fausset* j’y comprends rien non plus parce que vraiment je vois pas du tout d’où ça pourrait venir.
Alors je lui ai dit que j’étais un peu en cause tout de même là dedans. Que j’étais trop indépendante.

Et je me suis rappelée que c’était pas à moi de lui dire ça, alors j’en ai pas donné plus.

Mais ma belle mère n’est pas idiote, pas tombée de la dernière pluie. Elle a mis du temps à faire le lien, entre mes sourires, mon désir d’indépendance, ma perte de poids : elle a vu une collègue fondre pour les même raison. Et c’est connu : l’adultère fait perdre du poids, alors que le mariage en fait prendre (ce qui, de mon point de vue, est une manifestation physique du fait que le mariage est bien plus nocif que les relations plurielles).
Bref, ces derniers jours, elle a compris.
Elle a appelé mon mari, au bord des larmes, persuadée qu’on était déjà en train de se séparer.

http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/09/05/le-couple-libre-ca-ne-marche-pas-apparemment/

Il était un peu déçu de ne pas lui avoir annoncé lui même, en effet. Mais en même temps, voilà. J’ai pas non plus tout balancé. Elle a juste fait les liens à partir de cet indice : "hyper-indépendance"

J’assume.

J’assume tout.
J’veux juste qu’il aille mieux.

« Je préférerais te voir vivant et heureux avec une autre, même si j’en ai du chagrin, plutôt que malheureux ou mort près de moi » Françoise Simpère, Aimer plusieurs hommes

Il est en train de réaliser ça.
Que je ne suis pas prête à tout pour conserver notre mariage.
Que je considère comme une marque d’amour de le préférer heureux loin de moi que malheureux avec moi.

* soupire *

Jamais plus ne n’engagerais de relations sur ce principe d’exclusivité à vie.
Mais quand même,
j’y ai tellement cru !

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