Cendre

Pas moyen de bosser

lundi 17 février 2014 à 16h32

ça craind.
j’ai mon entretient annuel demain, et je fais même pas semblant de finir un truc aujourd’hui pour pouvoir affirmer sans mentir "j’ai fait ça, c’est super"
Non,
Je rentre à 15h, je traîne sur facebook, je songe à pas inquiéter Eva et j’écris ici.
Ah, si, j’ai appelé Brice 't’a l’heure pour cet histoire de transfert FTP, et je lui ai refilé le bébé.

Tout ça pourquoi ?

Parce que depuis hier soir, je songe très sérieusement à sacrifier mon mariage.
Pour moi, pour mon mari, pour mes amants, ceux qui pourraient le devenir, pour les ovnis d’amitiés intimes...
Pour lui, pour ne pas le rendre fou, pour lui donner le temps de se reconstruire, et de croire en lui, et en une autre, peut être que moi.
Pour arrêter de souffrir.
Pour acter l’échec.
L’échec de notre relation : finalement, ne jamais s’être engueulé pendant 7 ans, c’était en effet un défaut.
L’échec de mes convictions : celle de vouloir passer trois éternités à ses cotés.
L’échec de ma médiation : je voulais l’inclure dans ma démarche poly, je n’ai fait au final qu’envenimer les choses, je me retrouve avec une situation très abîmée, ou chacun campe sur ses positions, ou personne ne veux céder, où chacun a fait des efforts que l’autre ne demandait pas, et n’a pas su demander ce qui lui était important.

Aujourd’hui, mon mari demande l’exclusivité sexuelle.
Je peux le faire.
Je peux même assumer la dégradation éventuelles de mes relations actuelles suite à cette décision.
Je suis assez forte pour ça, je survivrais.
Mais est-ce que j’en ai envie ?
Et pour quoi, au final ? pour devoir reconquérir chaque territoire, parcelle après parcelles ?
Pour faire de mon mariage une éternelle guerre de tranchée ?

Alors bien sûre, je suis jalouse de Manon et de sa mère, et même de Gaby, même si ses parents ne sont plus ensemble. Mais est-il malheureux pour autant ?

Je ne saurais ça que dans 20 ans. Et encore, si je suis encore en contact avec lui (peu probable) et s’il n’y a pas eu de nombreux autres facteurs d’influence entre temps que la séparation de ses parents.

Voilà que je remets une fois de plus la notion de cause à effet. J’en connais un qui dirait que c’est une façon de me déresponsabiliser.

« Ce n’était pas ma faute » (*)

Est-ce ma faute si je préfère aujourd’hui tenter l’aventure d’une polyfamille plutôt que de devoir me battre avec un unique père qui pense que la stabilité d’un foyer est plus importante que son bonheur ?

(Oh, je me hais d’écrire un truc pareil !! ! )

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