Cendre

Notes

jeudi 5 juin 2014 à 13h04

Désolée pour mes lecteurs, je colle ça ici, parce qu’il n’y a rien de privé et que ce journal est devenu celui que j’utilise par défaut : mais je n’écris ceci que pour moi, ça risque de ne pas être très compréhensible.
(enfin, c’est blindé de lien que je vous invite à suivre quand même !!)

Je voulais récapituler mes découvertes de la semaine, car elle sont nombreuses.


La crise de foi, d’abord, parce qu’elle est la plus marquante. Celle qui m’a le plus seccoué. L’emploi des majuscules, la référence systématique à l’Unique, à la Main.
Je suis poly.
Et donc beaucoup plus polythéiste qu’autre chose.
Et j’entends bien que ce n’est pas bien grave, que la multiplicité des chemins ne change rien au fait que nous avons tous le même but : celui d’être meilleur dans un monde meilleur.

C’est une histoire d’espace ouvert, d’infini.
de [0 ∞ [
ou de ]0 1]
la suite 1/x a beau se rapprocher tant qu’elle veut du zéro, elle ne peut pas l’atteindre.
Et d’autres suites qu’elle sont tout aussi valables pour s’approcher du zéro. D’autres qui n’ont pas la même courbe, les même vitesses. Certaines ne sont peut être même pas continues, ou décroissantes.
La seule chose qui compte, c’est qu’elles convergent.

[inspiration]

Être exigent avec soi-même, chercher à toujours s’améliorer, toujours apprendre…


Après, quelques points de repères sur ma relation principale, sur son envie de partage, manifeste, tant des jeux que des définitions. Retour aux sources de nos collaborations, de notre curiosité l’un pour l’autre. Des fois ça prends, des fois non. Des fois, il suffit de se fader une tâche ménagère (les courses, hiers) pour que tout reprenne son ordre.

Quand la vie est dure, épluche un kilo de pomme de terre.
Jouer au mondeFrançoise Simpère, citation approximative de mémoire

Ma conviction qu’il s’en sortira, même si je (nous ?) sacrifie notre relation, restera mon amour pour lui (même sans relation), et sa force ses liens pour avancer, à son rythme, et, dans l’hypothèse où il deviendrait poly, la certitude qu’il saurait alors me retrouver.
Et en face, mon amour inconditionnel pour lui, relation comprise, qui souhaite encore espérer, et faire en sorte que l’on continue ensemble, parce que me séparer de lui serait un crève cœur…

Humilité et courage…


Ensuite, trois notes sur le café de mardi, parce que c’était tout de même un café très enrichissant.
○ Sur la fusion, les automatismes, la transformation, aux yeux de la société, de deux individu en une entité unique, en particulier administrativement (questions de vie maritales et de foyer fiscal, lire cet article édifiant ! )
○ Sur l’importance de positiver, de présenter les choses à l’endroit et non à l’envers. Je sais ça depuis longtemps, mais il faut me le rappeler encore pour que ça rentre : un phrase négative n’est pas bonne, parce qu’elle est plus difficile à comprendre (risque de quiproquo comme la dernière fois "je pourrais ne pas dormir") et parce qu’elle véhicule une connotation négative, un manque.
Prendre rendez vous avec la personne avec qui on partage sa vie : ce soir, je le réserve pour toi.
Prendre rendez vous avec soi même, du coup, également...
○ Sur la protection, la prophylaxie. Entre ceux qui rapporte un tel qui refuse le préservatif et tel autre qui n’autorise aucun contact avec son sexe sans protection, ça fait du bien d’avoir un espace où ces mots peuvent sortir sans tension, donner des adresses (le 190 ou le centre LGBT) des réponses sur comment se fait un dépistage d’urgence, etc...
○ Sur la drague en couple et la hantise du mono de tenir la chandelle. Même si j’ai pas réussi à caser ma propre citation « J’en parle au moment où on commence à me poser la question "qu’est ce que tu fais dans la vie" car mon mode de vie polyamoureux est plus important dans ma vie que mon métier »

Sur les mondes de bisounours qui s’ouvrent aux yeux d’un crush…
Même si cette fois, c’est officiel l’autre crush est mort d’avoir tant attendu (en même temps, on frôle les 18 mois, j’aurais du mal à lui en vouloir ! ! ) [ et il reste le troisième, toujours présent, celui-là, car très fortement discontinu ! ]


Sur le silence qui s’était insinué entre nous, sur ma peur de thanatos, ne plus savoir ce que je voulais, si je voulais faire l’amour ou avoir des discussions constructives, sur la notion de perte de temps, de non-rentabilité, sur la culpabilité, somme toute, de nous accorder ce temps, cette nuit, alors même que nous l’avons déjà repoussé de 5 jours.
Cette constatation, en fait, que repousser de 5 jours était un effort important, que nous avons fait tout deux pour nous plier aux contingences matérielles, aux besoins des uns et des autres, mais que cela génère, comme souvent quand on repousse loin, une impatience, une attente, une tension, pas forcément acceptée admise, reconnue, entendue, qui sourde, et pourris en dessous

Enfin, ce livre qui n’est pas si mauvais, et nombreuses citations m’ont marquée

Si ce que tu as trouvé est fait de matière pure, cela ne pourrira jamais. Et tu pourras y revenir un jour. Si ce n’est qu’un instant de lumière, comme l’explosion d’une étoile, alors tu ne retrouveras rien à ton retour. Mais tu auras vu une explosion de lumière. Et cela seul aura déjà valu la peine d’être vécu

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