Cendre

Des ménagements

lundi 18 août 2014 à 07h54

Et voilà, c’est fait.

Mon beau frère tellement serviable qu’il ne peut pas s’empêcher d’aider.
Mon mari qui se mort le poing en croisant par hasard celui que son cerveau reptilien n’a jamais pu percevoir autrement que comme un rival. (Heureusement, je pense qu’il avait pas compris qu’il y en avait un autre sur place)
Mon premier cercle réuni autour de moi, avec évidence, facilité, prenant soin les uns des autres.
Le camion plein en deux heures à peine.
Vidé encore plus vite.
Les renforts.
Le pique nique qui se transforme en café poly.

Il est 15h et tout est fini.
Et je suis juste très contente de ce que j’ai fait.
Je retrouve mes affaires, avec une sûreté, une confiance en moi qui me fait rougir de plaisir.
Mon ordinateur remarche, la vie est extrêmement belle.
On se préoccupe de moi, de la transition de "plein de monde chez moi", à "toute seule", on me propose un doudou, que je fini par accepter…
*boum-tac*

Ty ramène sa fortune, et revient, complètement à coté de ses pompes avec un « "la vie est belle" n’est pas une expression assez forte »
Je ramène Titine à son gardien, les clés, les papiers, dernier regard sur la pièce que j’ai vidé, le ménage rapide de Ty => c’est bien. Pas extraordinaire, mais bien.
J’ai oublié d’emporter la bouilloire comme je l’avais dit, tant pis, j’en rachèterais une.
On rentre en RER, c’est encore plus long qu’en voiture, et mine de rien, les heures après l’effort ont filé bien vite. Il fait faim.
On trouve un resto qui veut bien nous faire à emporter, et de ce qui aurait du être pour une seule personne, on fait festin (on a même pas fini la semoule), le thé et les loukoum d’offert !
Et on fini les grands cartons, parce que je souhaite dépendre mon linge et que cela me plait énormément de confier ma bibliothèque à mon "doudou".
Celle de papier.
Et celle sonore, également, avec un aléatoire, comme cela m’amuse tant.
Je me force pour la douche, parce que je préférerais continuer de feuilleter mon héritage. Mais sa peau est un peu la mienne, et je ne connais que trop bien les conséquences de ce type d’impasse.

Et enfin, sous la couette, là où je pensais que je tomberais d’un sommeil lourd et chaste…

Ça y est, c’est fait.

J’ai un chez moi où ma mère pourra venir dormir pour un train ou un avion.
Où j’apprendrais à inviter ceux que j’aime.
Où vivre.

Je suis poly.
Définitivement.

Quail on the moon, Adrienne Trafford
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