Cendre

Dispersion

mardi 13 février 2018 à 17h31

Essayer de finir les choses.

Y a-t-il un enjeu ?
Où autre chose qui coince ?
Où juste une tâche un peu complexe qui a pas fini de compiler en arrière plan.

Toujours es-t-il que ça fait deux jours que je suis lente sur ce truc là, et quatre heures que je n’arrive plus à faire quoique ce soit sur le sujet, et où je me fais absorber par n’importe quel autre truc qui passe.

Les collègues qui demandent des specs, des conseils, des clarifications, c’est cool : quelque soit mes soucis de procastination, je peux toujours compter sur mes collègues pour que mes journées ne soient pas vides de sens : pour eux, j’arrive toujours à faire avancer leurs tâches.
Leurs tâches = pas les miennes ! !

Le stagiaire qui me gonfle par sa blasitude, c’est moins cool. Mais j’interviens pas. Parce que mon chef nous a même pas prévenu de son arrivée. Je trouve qu’il l’encadre pas assez, mais sommes toutes, lui, il trouve ça assez bien. Je lui ai trouvé un livre pour faire du java. Il a l’air complètement paumé le pauvre. Je lui ai dit ce midi "tu m’appelles quand t’as écrit, compilé et lancé le programme", et il appelle pas. Je songe que 6h par jour sur un écran, c’est beaucoup pour lui à son âge. Qu’il a besoin de variété dans les cours. Mais non, je vais pas le prendre par la main. De toute manière, il est en France maintenant. A l’abris des bombes. Finalement, s’ennuyer dans un bureau en France à essayer de comprendre ce qu’on lui demande est peut être une des meilleures choses qui puisse lui arriver....

Alors, une fois ces deux échappatoires évacuées (la première parce que mon collègue est denouveau autonome sur sa tâche, la deuxième parce que je décide de ne pas intervenir), je reviens à mon projet.
5 minutes maximum.
Je vais relire où j’en suis, ouvrir trois fenêtre. répéter c’est ok pour ce nom-là finalement ?
et rien. Néant.

Je suis pas très résistante au néant. Alors, je me retrouve sur FB.
Je m’interdit d’ouvrir FB ? je me retrouve à changer le nom de mon google+ (vachement important, quand même ! ! )
Je me flagelle encore ? je paye la facture oubliée de la semaine dernière

Bon, ça en vrai, c’est pas du boulot, mais je suis très contente de l’avoir fait, et très vite en plus. Charge mentale en moins

Et je me réveille, abasourdie à 16h par deux heures de vide sidéral, pour découvrir que mon chef a eu avec mon collègue cordiste de Lyon le rendez-vous téléphonique auquel j’aurais aimé participé, qu’il a décidé tout seul, donc, ce qu’il convient de faire. j’enrage et me dit que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

Bon.
Ecrire aura eu le mérite de me faire dépiler mes mails de l’après midi (avec les réponses aux perches que j’avais fait ce matin, tout de même). Bon, voilà. Le vide, je le connais.
Ne pas se flageller, je le répète suffisamment souvent à Delgi pour éviter de le faire moi-même.

Moi m’aime.
Parait-il. Sisi. Moi m’aime. Na.
Même comme ça. Même avec le vide sidéral, et tous ces gens qui attendent que je les recontacte.

Alors voilà.
Indulgence sur la dispersion. les distractions. Valoriser ce que le mangeTemps a produit.

Reprendre tranquillement, presque avec tendresse.
Effacer les tests de ce matin, mais pas exiger d’avancer.
Noter où on en est, pour reprendre plus tard.
Et demain, se changer les idée sur un autre projet
(qui avance pas non plus parce qu’il est lui aussi en phase terminale)

Rhaaaa ! ! cette incapacité à finir ce qui est commencé, t’es une plaie, Cendre.

Ah non, on s’insulte pas la veille de la journée des Cendres.
Interdit ! !

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