Cendre

Il faut

samedi 12 avril 2014 à 11h17

Il faut

Faire attention à soi
ne pas prendre de poids
se brosser les dents
ranger sa chambre, son appartement, sa maison
ne pas laisser les nuisibles s’installer (mouches, poux, cafards, puces, mites – eh oui, j’ai eu déjà l’occasion de cohabiter avec chacun de ces charmants squatteurs)
Avoir un emploi
prendre des nouvelles de la famille (et en donner !)
être gentil, partageur
... raisonnable
se bouger, ne pas se laisser aller
prendre du temps pour soi, s’oxygéner
être heureux
finir ce que l’on a commencé
ne pas mentir, ne pas trahir, être sincère

Il faut, il ne faut pas
sortir les cheveux mouillés
tomber dans des accès de boulimie de gras et sucrés
s’énerver contre ces malotrus de la route
se laisser marcher sur les pieds
faire trop le ménage avant que viennent les invités
être égoïste
s’enfermer
se laisser aller

Injonctions
contradictoires et de niveau différent.
Je ne sais plus lesquelles suivre, lesquels j’ai le droit de faire sauter, pour moi, pour mon ménage, pour mon mari, de façon temporaire ou plus définitive.

Tient, j’ai mis deux fois "se laisser aller"
Je me laisse aller, mon mari se laisse aller, nous nous laissons aller, les poly se laissent aller...
(à des pratiques inavouables comme des orgies : définie à relation sexuelle avec plus de 4 personnes… bref. C’est du laisser aller tout ça ! )

Une recheche google me renvoie sur ça :
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Entre-perfection-et-laisser-aller-le-bon-equilibre
C’est drôle, ça me rappelle ce que dit mon chef de moi, que j’ai du mal à finir parce que je suis perfectionniste.
Perfectionniste… J’avais pas un MTBI qui me donnait ça ?
« quitte à faire les choses, autant les faire bien » Et sinon, tant pis, on ne fait pas.
C’est pour ça que je m’entends particulièrement bien avec mon camarade Lyonnais de l’admin.

Perfectionnisme ou service minimum, laisser-aller ou contrôle, la relation à notre image « dépend fortement du contact que l’on a avec soi-même, avec les autres et avec son environnement »

(le reste de l’article parle d’autre chose, vu qu’il focalise sur l’apparence, le rapport au corps, qui n’est pas exactement mon problème aujourd’hui : voir comment on m’a félicité pour ma tenue le jour du Conseil d’Administration : je sais faire jouer les apparences quand je l’estime important, bref)

Il faut être heureux
il faut faire plaisir à ses proches

Des fois, ça marche bien : on fait plaisir aux proches, qui nous rendent leurs plaisirs palpable, et on en est heureux en retour, parce que on est bien, là, que l’effort était loin d’être insurmontable, et puis même, pour un résultat pareil, ça vaut le coup de faire des efforts. Alors ça marche tout seul, le cerveau s’adonne à cette tâche de garder en permanence un thread sur le bonheur de l’autre, pour pouvoir réagir en cas de coïncidence, d’idée lumineuse.
Et ça marche.

Des fois, ça s’enraye.
On en fait pas assez. L’autre se sens négligé.
On fait comme on peut, on est presque fier de soi. L’autre a l’impression qu’on essaye de l’acheter pour ces temps futurs, ou passés où on en faisait pas assez.
L’autre ne renvoie pas assez de bonheur pour nourrir la relation.
Il en revoie, bien sûr, à la hauteur de ses moyens, de ses moyens actuels, moyens très faibles car pour renvoyer du bonheur, il faut être heureux.
Et la plupart du temps, il ne l’est pas.
Entre autre parce qu’il se sens négligé, parce que j’en fait pas assez.

La formule “Je suis comme ça, c’est à prendre ou à laisser” est très narcissique. Elle sous-entend que c’est uniquement l’autre qui doit faire le travail de décodage et d’approche.

Il est pas si mauvais, cet article, en fait, il me parle.

Ne pas être égoïste
Prendre soin de soi.

Trouver un sens à ma vie…

Eh beh !! !

PS :
http://www.crisco.unicaen.fr/des/synonymes/laisser-aller

négligence
abandon
désinvolture
insouciance
facilité
liberté

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