J’ai trouvé ça.
http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2014/02/17/lechelle-de-la-cremiere/
(ce que ce blog peut être prolifique, je n’arrive pas à tout lire ! )
Et Zut.
J’étais déjà pas en forme ce soir, mais là, ça m’a mis par terre.
Parce que ce matin encore, j’essayais de revendiquer un « moi, j’ai pas changé de comportement ces 6 derniers mois, mais notre relation s’est dégradée ».
J’ai pas changé de comportement. Noooon. J’ai juste pris trois niveau sur l’échelle. Juste trois.
Je suis entrée sur l’échelle au niveau 4. Très soft. Juste flirter avec un pote. Se revoir, se dévorer des yeux. Deux lèvres dans un cou et une main sur une hanche. Je suis complètement obsédée par son image, mais sur l’échelle, on reste à 4.
Puis on a commencé à chatter (5). A se dire des mots doux. Des mots d’amour. C’est là que j’en ai fait l’aveu à mon mari. Octobre 2012. Je n’imaginais pas que le désir sexuel pourrait suivre. Je n’imaginais pas combien il pouvait devenir impérieux, même.
Et oui, finalement, à observer, j’ai suivi dans l’ordre. Il y a en effet eu un séance cam sexy (6). Et puis on a couché ensemble (7).
Echelles 7-8 passées ensemble, puisque ma récidive est assez proche de la première fois (un mois - à l’époque, ça me semble très long). Par contre, il me faudra 6 mois de plus ou presque pour la troisième fois, faut dire que j’ai changé d’amant entre temps.
Jusqu’en juillet-août, donc, je reste à l’échelle 8. J’ai envie de coucher ailleurs, mais c’est exceptionnel, c’est épisodique, presque anecdotique. Et puis, c’est toujours "pas de nuit, pas de week-end". Je me souviens encore des frousses que j’ai pris en octobre dernier quand j’ai cru que ça n’irait jamais à Bobcat, qu’on allait droit dans le mur entre les désirs qu’il générait entre nous et ma latitude (l’absence de latitude) que je me donnais pour y répondre.
Et là, j’ai même plus de quoi noter.
Je vais développer 9 et 10, conjointement. Un désir sexuel très fort, qui fait qu’il me paraît complètement idiot de vouloir noter les rares fois où l’on se déshabille, vu le nombre de fois où il m’envoie en l’air d’un regard, d’une caresse sur la main. Et en parallèle, un attachement de plus en plus profond. Pour cette personne qui me ressemble de plus en plus à mesure qu’elle se découvre à moi, qui me prend telle que je suis, qui me fait une place (mais alors une vraie ! ) dans son cœur et dans sa vie.
Et me voici à 11.
Je me revendique polyamoureuse depuis un an et demi, mais, si on suis cette échelle, je ne l’expérimente vraiment que depuis quelques semaines.
Et si pour moi, c’est une avance logique (après tout, pour moi, quand j’ai découvert le polyamour il y a un an et demi, j’ai accepté la possibilité du 11), pour mon mari, il continue de se prendre des secousses dans la gueule.
Alors ce soir, j’avais envie de lui dire que je voulais plus de temps pour moi et mes amours, plus de soirées, plus de nuits.
Mais je peux pas.
Ça reste un crime.
Oh Zut, je sais plus.
J’étais tellement confiante dans le fait qu’il me fallait parler. Qu’il me fallait vivre.
Mais au retour… je me suis fait charmée par un sourire de réveil. Et puis j’étais heureuse de faire la cuisine, et puis je m’en suis voulue d’avoir mis un journal, et puis, de ne pas bien écouter ses bêtises sur son jeu. Et puis non, c’est trop court, je vais pas le déranger, j’ai pas envie de le brusquer.
Hey ! Cendre ! y’a quelqu’un là ?
Tu te souviens tes larmes à 18h ou faut que je te les rappelle en grand ?
Tu vois, elles sont juste là, à fleur de peau.
Alors ok, y’avais tromperie sur la marchandise.
Y’avait, comme dans presque tous les hommes de la famille, une grande part de soumission à la déesse Amour. Ce que je prenais pour une évolution par rapport à un monde fortement machiste s’avère à la lecture de Paul Salomon beaucoup plus primaire que je ne l’imaginais…
Et quand est-ce que je mange du saumon mayonnaise ?
On boucle sur l’idée que je souhaite le beurre et le cul de la crémière (l’argent, je m’en moque pas mal)