Il y aurait pas mal à citer, mais je me suis arrêtée sur celle-là, et je l’ai sous les yeux :
Se marier pourrait signifier que c’est cet homme-là, cette femme-là qui est élue(e) entre tous pour être le support de mon anima et de mon animus. Au delà des fluctuations éventuelles du désir, je m’engagerais à regarder cet être comme l’acteur privilégié de ma complétude intérieur.
Le couple patriarcal, Mariés ou compagnons ?
(je vais tâcher de prendre du temps plus tard pour noter le reste)
Par contre, quand la relation a fonctionné longtemps en exclusivité, la jalousie semble se développer comme une sorte de monstre incontrôlable qui dévaste tout sur son passage. La relation de l’autre est vécue comme une blessure personnelle, un déni de soi : si tu aimes quelqu’un d’autre, tu ne m’aimes plus ; si tu ne m’aimes plus, je n’existe plus, ne j’ai pas de valeur. Ce qui est l’autre face du « tu m’aimes donc j’existe » et la forme la plus infantile de l’amour. Nous avons une telle absence à nous-même, si peu de sécurité intérieure et de plénitude que nous demandons à un être de nous tenir lieu de garant de notre valeur. Si cet être tourne son regard ailleurs, notre univers n’écroule. Et touts les tendances masochistes remontent à la surface ; on aime d’autant plus cet être qu’il devient bourreau, on s’accroche…
Le couple patriarcal, Le triangle
Vouloir que quelqu’un change, c’est prendre sur lui un pouvoir subtil et c’est souvent bloquer la situation.
[...]
Il ne s’agit pas pour elle de faire changer l’autre, mais de se positionner au bon endoit. Pour cela elle a aussi besoin de cesser de s’occuper de Jérôme en priorité et de s’occuper d’elle. par exemple elle ne lui demandera plus s’il a envie de regarder tel spectacle avec elle ou de manger tel poisson, elle dira de dont elle a envie. Au lieu de lui faire des reproches intérieurement et d’empoisonner la relation par les non-dits, elle exprimera ce qu’elle ne veut plus : je ne veux pas que tu te mettes en colère contre moi.
Le couple conflictuel, Sortir des jeux de pouvoir
Paule Salomon, La Sainte Folie du couple