Très rapidement, car il est déjà bien tard, mais je m’en voudrais de ne pas l’écrire, ne pas le mettre en forme.
Nos dominations respectives.
Ou comment nous avons formé un couple à la fois patriarcal et lunaire. Et que j’ai longtemps cru que c’était signe d’une certaine équité entre nous.
Alors que mon féminin restait au service de nos masculin (le mien et le sien, le mien pour tout ce qui est de l’ordre du scolaire/professionnel, et le sien pour tout ce qui est entretien de la maison), et son féminin à ma disposition (poète, épicurien, tendresse, puis, quand est venu l’adultère : soumission et effacement de soi)
Je ne comprends pas.
Cet homme que j’aime toujours aussi profondément, pour ces valeurs, qu’il me rappelait encore cet après-midi (l’écoute, la bienveillance, la confiance), se sens toujours frappé (comme les coussins du canapé), meurtrit, incompris.
Je lui aurais imposé un modèle, un changement de valeur.
Sur mon refus du sacrifice au Nous, ce qu’il appelle le moi-d’abord. Sauf que je peux prendre cette chanson (Car l’amour) au premier degré, sauf le dernier couplet, qui montre bien la condescendance de l’attitude. Cette dernière est condamnable car elle n’est pas réciproque.
Dans leur soucis d’équité, les hommes ont préféré renoncé à leur liberté sexuelle plutôt que de l’accorder à leurs femmes....
De la même façon qu’il ne m’avait jamais demandé de m’écraser pour lui (de lui faire les courses, le ménage, la lessive et de regarder uniquement les films qui lui plaisaient ou nous plaisaient), de même, je ne lui ai pas demandé de se soumettre à mon nouveau mode de vie que je voulais polyamoureux, qui est en train de devenir polyamoureux (sans sa cocréation), et qui le blesse toujours autant.
Mais il est dans nos identités que le féminin s’écrase devant le masculin. S’il n’était pas patriarcal (jaloux qui enferme sa femme), alors il était lunaire et soumis, puis révolté.
Des projets et du sexe. Le sexe, on a. Les projets n’existent presque plus par contre.
Voilà,
J’aime pas ce texte, mais il vaut mieux que rien, alors je publie quand même…