C’est la troisième qui me claque dans les mains, sans que j’ai vu grand chose.
Des dates lointaines se rapprochent, sans que je contrôle vraiment.
Demain, on est déjà le 26 mai.
Un an.
Et moi ? à coté de ça ?
Je dis à tout le monde que je vais bien.
Je dis à Billie que je continue, parce qu’elle ne peut pas me transmettre son expérience, seulement me la raconter, qu’il faut que je la vive pour en être intimement convaincue. Tout tenter avant de déclarer que ce n’est pas vivable.
Comment pérenniser des relations affectives plurielles ? En le désirant, je pense que c’est indispensable. En le vivant bien, ça évite les écueils. Pour moi, en faisant bénéficier aux autres ce que chaque relation m’apporte qualitativement : le bonheur, le rayonnement, la joie, et si possible la sérénité et la liberté. Des composantes indispensables.
gcd68 Être poly : d’autres formes d’engagements ?
En le vivant bien.
Tant que je reste non pratiquante comme ces dernières semaines, ces trois derniers mois, même, c’est pas trop dur, de le vivre bien. Et je pense que cela se ressent. On va bien, en général. Les corvées se font, les rencontres se font, la vie est belle.
Même si depuis peu je cultive quelques joli fantasmes, à nouveau. Ceux qui me font dire que je continue. Qu’on verra bien. Peut être ne trouveront-ils jamais à se réaliser, et en prendre mon parti, ce ne sont que fantasmes, après tout. Mais s’il venaient à venir sous mon nez, là, que je n’aurais qu’à tendre la main pour les prendre, être capable de noyer une fois pour toute cette culpabilité si mauvaise conseillère, si prompte à gâcher les plaisirs, et sauter, les pieds joins, dans la flaque.
Peut être que c’est cela aussi, le bonheur : ne pas voir passer les jours parce qu’on ne prend pas spécialement la peine de les compter, parce qu’on ne s’attache pas démesurément à un planning, à une liste de tâches à faire, parce que la vie n’est pas un projet (voir Incultures, Franck Lepage).
Et c’est pas si grave.
Prenez du bon temps, vous tous que j’aime, le mien m’attends cet après midi !