Ah bah voilà !
Elle est belle, la conscience professionnelle.
Alors, non seulement, je me barre dans une heure sans vergogne, mais en plus je tire au flan !!
Alors qu’il y a des choses à faire.
Ce genre de choses qui sont réfléchies depuis tellement longtemps qu’il ne reste plus qu’à les faire, que ça te glonfle de faire, que c’est au final ton collègue qui les fait et toi, t’as juste à râler derrière qu’il a rien compris que c’est pas comme ça qu’il fallait faire.
Hey !
Réfléchi moins et fait au fur et à mesure que tu sais comment, il faut faire, où à la rigueur explique mieux ce qu’il y a à faire, et arrête de râler !
C’est Noël.
(Elle est jolie, ma diversion, non ? vous trouvez pas ??)
J’en a parlé à Ollie et il a explosé « alors, ça, c’est intéressant comme situation ! »
C’est Noël.
C’est on ne peut plus sérieux.
« J’ai passé tellement de temps à attendre que les conditions soient parfaites, je m’en suis mordue les doigts, et maintenant, je pense qu’il faut faire les choses quand on les sens. »
Là, il m’a gentiment coupé la parole… J’ai réussi à la reprendre. Parce que je ne pouvait pas le laisser sur cet enthousiasme débordant…
« Je ne veux pas concevoir des enfants de divorcés, des enfants qui se sentent responsable des tensions existant entre les adultes qui les élèvent »
C’est drôle.
Je pensais évoquer ça en terme de préséance, insistant sur le fait que mon mari me quitterait si mon premier enfant n’était pas de lui. Et puis, ça c’est formulé complètement différemment, avec une argumentation bien meilleure.
Et depuis, je suis même encore allée un peu plus loin :
Une polyfamille ne se construit qu’avec la volonté farouche de chacun des constituants. On a pas trop le droit à l’erreur, il faut vraiment qu’elle soit solidaire car la société ne lui fera pas de cadeaux, même si certaines idées se diffusent...
Hors, actuellement, dans les membres directement impliqués, il y a mon mari. Et actuellement, il ne fait que subir la situation, la supportant plus ou moins bien selon les humeurs, mais il n’est pas d’accord, et encore moins volontaire...
Donc polyfamille il peut y avoir que si je me sépare de lui, ou si les choses changent de son point de vue.
Et j’aime vraiment (mais alors vraiment) pas la première option.
Et la deuxième me semble drôlement lointaine face aux impératifs pragmatico-biologiques (et oui, je ne suis plus toute jeune...)
Les probabilités sont quand même pas très élevées.
Et en même temps, ne pas se donner cette place, c’est une fois de plus attendre que les choses soient parfaites pour les faire, et se mordre les doigts par la suite d’avoir laissé passé l’occasion…
Oui mais non là je suis pas prête.
Je les sens tellement sérieux là dessus !
Alors que j’avais pour ma part dédramatisé, et même envisagé que ma vie pouvait se faire sans enfant.
Alors que j’ai deux pères potentiels.
Moi qui ne saurait être autre chose qu’une mère indigne.
Faut-il qu’ils soient fou ??
Faut-il qu’ils soient amoureux...
Et moi, comment écrire combien je suis amoureuse d’eux…
A lire : sur la multiplicité des pères