Je me faisais justement la réflexion que pour tester mes nouveaux espions, il me fallait écrire. J’avais pas envie d’écrire pour rien, mais là, comme d’hab, à chaque message de lui, j’ai ma dose de réflexion, d’émotions à dépiler, de frisson à absorber.
ton épanouissement douloureux et ta confiance [sont] déjà un plaisir que beaucoup d’amoureux ne connaîtront jamais
(inspiration - expiration - je suis un être désirant)
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Bon alors. Au boulot.
Triangulaires.
Il y a un mail qui porte ce titre là. Un échange de mail à trois (même si l’un est resté silencieux, il m’a bien montré par la suite qu’il avait participé à l’échange), un truc qui a posé, dès le départ, les fondations du bonheur que j’ai d’être en relation avec eux, c’est-à-dire parfois avec l’un, des fois avec l’autre, et de temps en temps avec Radio Courtoisie…
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Souvenirs, assis dans un kiosque square du temple. (c’est un peu loin pour retrouver les mots exacts)
« J’aurais voulu être libre, avoir la liberté de vivre ce que j’ai envie de vivre avec toi, ne pas avoir cette relation existante entre nous. »
« Quelqu’un sans contexte, sans existant, cela n’existe pas »
Une fois de plus, j’étais acceptée telle que je suis, avec la totalité de mon historique dont rien n’est à rayer.
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Je les inclus. Je les emmène avec moi. Ils font parti de moi.
Aimé fait partie de moi car c’est la deuxième étoile de mon système binaire. Comme tous mes officiels avant lui, je l’ai toujours emmené avec moi, dans toutes mes rencontres, pas un n’a pu ignorer que j’étais officiellement en couple, et pire, que j’y étais heureuse. (Ce qui a bien sûr réduit à presque nulles les chances de développer une autre relation amoureuse… il en a fallut un qui prenne plus de liberté avec les conventions sociales que les autres pour ouvrir les possibles)
Mais ces autres, que j’apprend à aimer, font partie de moi maintenant également. Et de la même manière que chacun de mes amants a connaissance de mon compagnon, mon compagnon doit avoir connaissance de mes amants. Connaître, dans l’une de ses multiples acceptations de sens (depuis le "je sais qu’il existe" aux relations sexuelles)
C’est pas très loin de ce que j’écrivais il y a une semaine :
« On est tous dans le même bateau »
« Ils sont concernés. Ne serait-ce s’ils doivent sortir de ma vie »
C’est ce que j’y répondais face à la demande d’explication de texte, sur le fait qu’un des credo du tiers est d’intervenir le moins possible entre les deux. Même si, bien sur, leur seule présence, existence, est une intervention, vécue comme brutale, même, en l’occurrence, par mon compagnon.
Il ne s’agit pas d’une autorisation, mais d’un accompagnement personnel.
Avec ton accord, je t’emmène avec moi.
Voilà de quoi emballer mon cœur quelques fois encore.
Merci.
Me voici de plus en plus entée sur cet arbre....