Cendre

188 Réorg

vendredi 26 juin 2020 à 16h35

Quoi écrire ?
Juste pour indiquer qu’on est en 188 (premières rognures vues hier et avant-hier dans le ciel caniculaire)
Ecrire que Phoenix est dans un drôle d’état, tout de même.

La plussoyance reste là. Je ne regrette plus d’avoir donné ce nom à mon clown lors de cet atelier d’erosphère, celui qui m’a donné un accès facile à une expression libre, enfantine, exagérée… Elle sort peu, mais facilement, spontanément, et elle participe activement à ma plussoyance et à la magie du lieu.
ça, c’est toujours bien.

Ensuite, bah oui, il y a le confort, d’être jours après jours avec celui que j’aime, dont j’aime les penchants, les déviances.
Il va retourner dans sa Bretagne Sud bientôt, on va re-casser cette intimité, avec les bienfaits qu’on y connait à cette distance.

Faut dire qu’on s’y est vautré, dans cette promiscuité, avec des occupations de moins en moins exigeantes (plus de jeu vidéo, plus de séries, moins de collège de France, pas de cordes, libido très basse)
Et il y est plus sensible. Il a peur d’un quotidien trop banal, de vivre sa vie par procuration. Il se hérisse à l’idée de s’approcher (de près ou de loin) de cet archétype qu’il méprise car ne produit rien, ne fait rien avancer.
Bref, son seuil de tolérance est vachement plus bas que le mien, moi qui ai déjà, lors d’épisodes dépressifs, fêté les petites victoires quotidiennes d’avoir su faire une lessive ou ramener les courses :) ces trucs qui sont pour lui le comble d’une déchéance.
Bon, honnêtement, je le sais : je sais aller mieux que quand je passe des heures sur des jeux de clic-clic sur téléphone. Mais quelques mois comme ça ne m’effraient pas, ça fait une pause, et je sais qu’il suffit d’un projet qui me botte pour me sortir de ça (Je me souviens très bien comment, du jour au lendemain, j’ai décidé de quitter mes guildes à FoE ^_^)

Bref, la vie quotidienne est remplie de petites choses très banales, et, de temps en temps, mon clown sort, et c’est chouette.

De toute manière, il en est ainsi de tous les phœnix : pour renaître, il faut préalablement décliner.

Et ce qui meure pour de bon, et c’est tant mieux, c’est mon poste actuel.
ça commence par prouver qu’il n’est plus viable XD
Contexte : ça fait des mois que je ne publie plus de nouveau code, que je tente juste de stabiliser ce qui existe, de cadrer ce qui est en cours, en attente, etc…
ça se débloque enfin, les devs en attente se déploie en prod, sans grand heurt. ça me ragaillardit.
Je décide d’en profiter pour livrer la demande d’un collègue, pas grand chose, en plus de la gestion du fond.
4 services sont visés : 3 qui ne servent pas 1 que je modifie. J’en modifie juste le nom. C’est bon : personne ne s’en sert !
hum hum.....
Si j’ai vérifié que les 3 premiers ne servent pas, le quatrième, j’ai changé son nom sans vérifier. Résultat : j’ai du planter la moitié des applis de mes collègues, et ce juste quand on était tous en réunions donc pas disponible pour la correction : magnifique planning d’un véritable acte manqué !
Donc il a fallut que les collègues de Lyon me mettent sous le nez ce que je ne pouvais pas voir moi-même : le déni que j’avais supprimé un service critique.
Au moins, je ne m’obstine pas trop, dès que j’ai vu le nom, j’ai compris, j’ai corrigé. J’ai même été louée pour ma réactivité ! !

Bon, et du coup, avancer sur ça.
On est justement en train de penser une nouvelle organisation pour que les applis soient moins incidentogènes. Pour avoir des process de vérification avant mise en prod. Certes, c’est lourd. M’enfin, c’est le prix pour limiter les risques.

Plan d’amélioration de la qualité.
Améliorer de l’intérieur, avec l’usine de production, par les dev pour les dev.
Améliorer de l’extérieur, avec des tests de non-regression, d’IHM. Avec un point de vue extérieur limité à ce qui se voit.

C’est bien sûr le premier poste qui m’intéresse le plus. Mais il va falloir défendre son pouvoir, qui n’est pas acquis pour l’instant.

Alors voilà,
Parce que ma vie personnelle est terriblement stable, mettre en mouvement ma vie pro.

C’est comme ça que Phoenix avance, un pied après l’autre.

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