Vie de poly Bonjour ! !
Alors voilà, en 2014 et 2017, j’avais été confronté à la gale.
Aujourd’hui, c’est l’herpès.
On y retrouve un certain nombre de caractéristiques identiques :
c’est une IST qui peut se transmettre avec un rapport protégé,
c’est pas une infection mortelle,
c’est pas testé quand on demande un check-up IST, et on a l’impression que les soignants nous disent "c’est pas grave"
(c’est vrai qu’il sont plus préoccupé par les infections mortelles....)
Alors, la gale, en effet, c’est pas grave car on s’en débarrasse (c’est relou et contraignant, voir mes écrits précédents, mais ça se fait).
L’herpès, c’est quand même plus impactant :
En premier, j’ai fait une primo-infection carabinée, qui m’a sérieusement handicapée sur une bonne semaine. Dans mon malheur j’ai eu d’autres affections (au pluriel, oui) qui ont bousillé ma vie sexuelle à ce moment là. Alors que ça tombe tellement mal ! Moi qui d’habitude traite le sexe comme un assaisonnement de la vie tout à fait accessoire, là, exceptionnellement, pour deux semaines, j’avais prévu un programme sexuel important pour moi, une partie récréative (qui sont juste des occasions manquées) mais surtout une partie restaurative ; j’vous raconte pas le seum que j’ai pris… Bref, j’suis passé par une phase horrible (détresse, panique, parano, scénarios noirs) et je commence à peine à me faire à l’idée et chercher des solutions alternatives.
Mais au delà de mes péripéties actuelles,
c’est une infection à vie ! !
Qui a de plus le malheur d’être un peu contagieuse tout le temps, même en dehors des crises, et franchement contagieuse à un moment où on ne sait pas encore qu’on fait une poussée d’herpès : juste avant la crise !!
Je parle pas de l’ultra contagiosité quand on est en crise : avec des ulcères sur la vulve, on a rarement envie de sexe…
Je sais pas, mais alors pas du tout, ce que je vais faire de ma vie sexo-amoureuse avec ça !!
Maintenant, je suis plus dangereuse sur un rapport sans pénétration ! ! fini les contacts pubis à pubis en apéro. c’est jute le truc que j’adorais dans une interaction sensuelle : jouer sans savoir à l’avance si on irait plus loin, s’il faudrait sortir une capote ou non.
Niet, Nada, tu oublies, c’est terminé.
La capote, tu la sors avant de retrousser ta jupe.
J’enrage ! ! Sans compter le nombre de partenaires qui vont prendre ça pour une invitation à la pénétration alors que c’est pas forcément mon mood ! !
Alors quoi ? passer systématiquement en verbal ? (Corbleu ! j’étais tellement contente de faire de l’explicite non verbal !! ! )
A chaque nouvelle rencontre, plomber l’ambiance avec ça ? Prévenir que je peux pas savoir si mon niveau de contagiosité est faible ou important ?
Jarnibleu ! Froute ! Non, je veux pas ! !
Ou alors renier tous mes principes poly
mettre ça sous le tapis en me cachant derrière les stats, sur le fait que les contaminations vont plutôt dans le sens homme vers femme que dans l’autre sens, que c’est pas grave puisque le corps médical s’en fou et que de toute manière, que j’ai une grande chance que mon partenaire, lui-même poly (ou assimilé), l’ai déjà même s’il ne le sait pas ??
Je te raconte pas le malaise quand on découvre le pot aux roses. C’est exactement pour ça que je déteste le mensonge.
Je fais quoi ? la naïve ?
Oh ! mais je croyais que tu l’avais déjà donc que c’était pas grave ?
contradiction entre le site qui dit que la prévalence au HSV-1 est 70% (en labial essentiellement) alors que le constat du Dandy (qui ne l’a jamais eu et ne tiens pas à l’attraper), c’est que seules 20% de ses partenaires étaient concernées.... Alors les autres ? asymptomatique ?? ?
Remarque : j’avais jamais considéré que lors d’une fellation, je pouvais transmettre mon herpès labial…
J’étais inconsciente ou c’était normal de négliger le risque ?? ?
Et quoi d’autre ?
Trouver des rituels de magie noire pour vérifier que je suis à peine contagieuse ? ? Ahhh !
ça c’est pour les relations à deux, mais dans le milieu sex-po, c’est encore encore plus impactant !