Cendre

Je voulais finir le message de la manhunt, tout décrire, pour me souvenir de tout.
Et j’ai plus la niaque.

Je me souviens, il y a quoi, deux, trois jours ? comment je sautillais sur la coulée verte, juste heureuse de vivre, d’être. Même sans Ær, même sans Ä, pas même avec Tiphaine. Pas même identifier qui de Phœnix, Caille, Cendre ou Nidoue est heureuse.
Non, juste là.
Je m’en souviens.
Et je ne sais pas quoi faire de ce souvenir.
Je me regarde dans la glace, faire la gueule, les rides creusées, mon objectif d’avoir des rides de sourire, tenter de sourire, puisque ça remonte le moral, trouver ça faux, et continuer la journée, porter les fiches à Evg, pédaler fort car je suis à la bourre.

Ma vie, mes actes, sont très peu impactées par mes sautes d’humeur. Juste moi. Filtre rose ou filtre gris.
Pourtant, hier, aller voir le groupe de Chaton (https://www.youtube.com/watch?v=S9Bx-x4BkyU), sauter de joie, retrouver des burners que j’aime, qui m’ont reconnu à la voix, qui font tourner mon nouveau manteau. Trouver un chouette endroit pour manger. Et entendre dire que dans les coloques sexy, il y a la Rabolière.

ça n’empêche, une fois les stimulations et les divertissements passé, la grisaille revient.
J’aime mon Dandy, qui est fâcher contre son autre amoureuse, qui s’excuse que ça déborde un peu sur moi. Je le prends dans mes bras, en lui disant que je l’aime, sans chercher à lire le message qu’il rédige. Je suis la polyamoureuse parfaite dont j’ai tant rêvé.
Mais la grisaille est là, et je sais pas pourquoi.

J’ai pas eu de SPM (c’était juste avant la manhunt, et j’étais surexitée), non, c’est là, hier, et aujourd’hui. Et du coup, j’ai aucune idée du pourquoi.

Je me souviens d’un grand blond pour lequel j’ai eu ce coup de foudre cet été.
Je suis amoureuse d’un fantasme, d’un souvenir. Je suis amoureuse de mon propre bonheur vécu durant ces trois jours.
Mais je ne le reconnais même plus en photos. Je ne le reconnaitrais peut être même pas en vrai (moi et ma prosopagnosie)

Ce soir, j’ai prévu de rester tard au boulot. Pour ranger, mettre en ordre. Après des semaines trouées par les grèves.
Je sais pas,
Je verrais bien.
En tout cas, j’ai pas d’horaire de retour, et ça me rappelle mes temps célibataires, c’est sympa, de temps en temps.