Cendre

38 de fièvre

mercredi 14 janvier 2015 à 17h16

Moi qui n’en fait jamais, de la fièvre, je suis un peu surprise, j’avoue.
Du coup, ça continue de mettre Janvier en stand by.
Depuis la fin de l’année, je me laisse porter par les événements : par ce qui était déjà prévu (fin de séjour chez Lililutine, place des cordes, journée des vœux à Lyon), par ce qui était évident (revoir mon coup de cœur de jour de l’an), par l’émotions de la semaine dernière (no-comment).

Faut dire, j’ai abusé, un peu, avec mon corps.
Je découvre doucement la transe subspace. J’aime vraiment ça. Surtout de le pratiquer avec des partenaires qui ont tous vraiment pris soin de moi en sortie de transe.
Mais je me découvre des convictions étranges, comme le fait que ça déplace des énergies dans mon corps, (par confusion des circuits de la douleur et du plaisir), et du coup en altère mes perceptions (juste, si je voulais bien entendre ce type de discours sur le moment même, j’avais pas imaginé que cela puisse avoir des répercutions plus vastes)

Et qu’est-ce qui me fait penser à ça ?
J’ai chopé une toux bien grasse en sortant de place des cordes
J’ai chopé une crève hier midi.

Bon, j’avoue. Aller tremper mes pieds pendant une heure à la fontaine de la République jeudi dernier, et rester béate devant la voix lactée à 265m d’altitude avant-hier soir, température extérieure digne d’un frigo, y’a plus malin quand on veut éviter la crève.
Mais le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas.

Bref, je suis malade.

Je me sens un peu seule, un poil abandonnée.
ça met en branle certaines interrogations, comme quoi l’autonomie, c’est aussi se retrouver seule parfois, parfois quand ça va mal.
J’aimerais bien qu’on me dorlote un peu, mais je l’ai été hier et c’était déjà extraordinaire. Mais j’ai au fond juste besoin de dormir.
Alors vrai, avec un fonctionnement mono, ne serait-ce qu’un couple ouvert classique, le conjoint prends soin, marque sa présence, voire annule ses éventuelles réjouissances.
Mais mon compagnon n’a pas de partenaire privilégiée, aucune de nous deux n’a jamais pris le pas sur l’autre, pas pour une "bête crève"
(d’autant plus que cette fois-ci, lui aussi est patraque, et que c’est donc judicieux qu’il rentre chez lui ! ! )
Avantages de la cohabitation, de marquer une relation comme "principale"...

Et dans ces réflexions, y’a une vague de fond plus introspective sur les limites de chacun. Que le polyamour joue avec ces limites (mon collègue hier qui m’avoue qu’il pense « ne pas pouvoir gérer plus d’une relation amoureuse »). On peut, on y prend plaisir, on le fait, mais seulement quand on est en forme. Pas le droit de flancher. Enfin si, mais pas trop souvent, et si possible en autonomie (donc seul)
Et en fait, si on observe bien, ça flanche assez souvent.

Moins souvent que ne surviennent des pics de joie, soit dit en passant.
Le bilan reste positif.
Je reste dans ma posture prosélyte.

Le polyamour mérite d’être connu comme mode de vie, et d’être choisi par ceux à qui cela plait.
Dont moi-même…

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