Facebook, c’est très bien pour récolter des interactions, et c’est très efficace pour ça, et là, c’est pas exactement ce que je veux, mais je veux pas perdre mes réflexions non plus, alors les noter là, pour quelques lecteurs privilégiés…
le lien initial est celui-là,
http://realsocialskills.org/post/91609471897/nonviolent-communication-can-hurt-people
et même si je suis une quiche en anglais, je vous en ai sélectionné un passage :
In order to protect yourself from people who mean you harm, you have to see yourself as having the right to judge that someone is hurting you. You also have to be able to unilaterally set boundaries, even when your boundaries are upsetting to other people. Nonviolent Communication culture can teach you that whenever others are upset with you, you’re doing something wrong and should change what you do in order to meet the needs of others better. That’s a major anti-skill. People need to be able to decide things for themselves even when others are upset.
Et toujours, cette hantise.
Mon mari va mal, je le blesse, je lui fais mal, depuis plus d’un an et en accroissant sa douleur chaque mois (paroxysme en ce moment puisque le stade ultime qu’il a toujours voulu éviter arrive : je déménage)
Il est expert en communication non violente (héritée directement de son éducation, de sa mère, je pense. Et même si elle n’est pas forcément accadémique elle est quand même tout à fait opérante)
Et je le sens incapable de me juger.
Alors certes, nous sommes bien dans le cas « situations in which people basically want to treat each other well ». Oui, je veux son bien, je souhaite une attitude bienveillante à son égard, 'fin je l’aime, quand même
(non ? NON ! je sais même plus… c’est quoi aimer ?)
Donc mon cas colle à la première proposition… mais peut être un peu moins à la seconde « but have trouble doing so because they don’t understand one another’s needs and feelings ».
J’ai malheureusement compris les besoins de mon mari : entre autre un besoin d’assurance, sur la place qu’il occupait dans ma vie, sur le caractère exceptionnel de notre relation.
J’ai malheureusement compris son ressenti, sa détresse quand je ne suis pas là, ses insomnies pour ne pas se retrouver seul sous la couette quand je suis sous une autre couette avec un autre....
J’ai compris ses besoins et sa détresse, et cela ne m’a aidé en rien pour cesser de le blesser, parce que c’était ses besoins et ses ressentis ou mes besoins et mes ressentis (mon besoin de liberté, de sentir que mon corps m’appartient et que nul autre que moi n’a à me dire ce que je peux en faire, mon ressenti d’emprisonnement quand je me restreignais pour lui, la question de la possessivité mutuelle...)
C’est pour ça que je pars.
J’en ai marre de le faire souffrir, d’avoir toujours à arbitrer entre lui et moi. Parce que si je dois choisir entre lui et moi, c’est moi.
Et pour mes lecteurs qui n’auraient pas mon profil facebook, la lecture du matin qui m’a renforcé mes résolutions :
http://flegmatique.net/2014/07/15/anarchie-intime/
Je veux être aussi indulgente envers moi-même qu’envers mes amoureux et amoureuses