Cendre

Être désirée

mercredi 19 juin 2013 à 11h04

La formulation au participe présent de lundi soir est une appropriation récente, issue des poly. De BouquetFleuri, même, c’est à lui que je pense quand j’emploie cette formule, je suis un être désirant.

Mais ne pas occulter, quand même, qu’à la base, il y a le participe passé. Et mon plaisir.
Depuis que j’ai 15 ans, depuis que j’ai conscience de mon corps de femme et de la convoitise qu’il génère, je le sais :
J’aime être désirée.
Cela me rend heureuse, vivante.

Alors bien sûr, pas de tout le monde. Il y a en a quelque uns dont je ne vais pas aimer l’approche, de qui je n’aurais pas vraiment de plaisir tactiles, que je ne vais pas rechercher. Il y a même des absences de désir tactiles que je ne comprends absolument pas chez moi, c’est pas grave, on est au delà de ça, on fait avec.
Mais quand même, les autres, ceux de qui cela me fait éminemment plaisir. Illes sont très nombreux quand même ! ! (majoritairement des hommes, mais un certain nombre de femmes, quand même)
Et de là, le plaisir de céder ou de résister à ce désir. Voir, de résister pour s’offrir progressivement, petit à petit, amplifiant ainsi le désir et le plaisir dans sa non réalisation, dans sa réalisation retardée.
C’est purement sexuel.
Même lorsqu’il ne s’agit que de poser une main sur une autre, c’est fondamentalement sexuel. Un rapport au corps, au plaisir, à l’assouvissement, à la frustration, à l’anticipation du plaisir à venir.
Et j’ai besoin de ça.

Y’a qu’a voir comment j’étais mal quand j’ai senti de désir d’Aimé refluer.
Et c’est bien cela que Désiré m’a offert. C’est même à l’origine de son speudo ici.

Alors oui, cela fait de moi une allumeuse, une salope.
Jubiler intérieurement quand Eva me dit que les deux types en diagonale, là, à la terrasse, n’arrêtent pas de me mater.
Je suis pas sûre d’avoir besoin d’entrainement.
Si, peut être. Pour être toujours plus honnête avec ces autres dont j’accepte le désir, plus franche sur ce que cela ouvre et ce que cela n’ouvre pas nécessairement comme possibilités futures.
Savoir donner du plaisir sans la rancune de frustration qui va derrière le fait que je ne vais pas aller jusqu’au bout avec eux.
S’autoriser ces plaisirs simples.
Qui peuvent être codés en dur comme des préliminaires sexuels (avant même les échanges tactiles - œillades, sourires complices), mais qui peuvent être appréciés en tant que tel.
S’entraîner à percevoir le regard et les valeurs de l’autre sur ces positions.
Savoir s’arrêter, dire non, et au contraire, parfois, s’offrir le luxe d’aller un peu plus loin.

Sans se mettre la pression que l’on a avec la construction d’une relation, d’une relation amoureuse.

Oui, très chère. J’en ai bien envie, de faire ce type d’entrainement avec toi. Pas qu’avec des mecs, soit dit en passant.

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