On verra bien ce que donneront les ateliers.
Mais à la relecture, 9w1 me va bien.
Et je suis particulièrement sensible à la notion de narcotisation.
La narcotisation consiste à utiliser de la nourriture, de la boisson, des distractions ou plus simplement des manières répétitives de pensée et de faire pour s’oublier soi-même.
Narcotisation, souvent identifiée comme un engourdissement. Suivant les individus, ceci se manifeste par une suralimentation, une overdose de télévision, un abus de jeux informatiques, un travail acharné ou toute activité inessentielle qui puise de l’énergie. Ce comportement encourage la passion de paresse en évitant au 9 d’être présent et éveillé. Les 9 évitent l’état d’éveil parce que la prise de conscience de leur propre volonté pourrait les conduire en conflit et à une possible perte de contact avec les autres.
http://www.enneagramme.com/Articles/2001/EM_0109_a2.htm
J’ai pas compris au début. En première approche, j’y ai lié mon rapport compliqué au tabac (je suis tellement contente de passer en dessous de 1 clope par jour, mais dès que j’en ai, je suis au dessus)
Et puis je comprenais pas s’oublier soi-même. Vu que je connais mes besoins, tout de même, et j’y veille !
Sauf que cette connaissance est récente !
Et que des compulsion narcotiques, j’en ai tellement !
La première, c’est le sommeil. Direct. M’endormir en rentrant chez moi parce que prendre des décisions est trop compliqué et qu’au réveil, il sera trop tard pour passer des coup de fils : c’est régulier. Je le fais depuis l’enfance. Même chose pour des grasses matinées dont j’ai du mal à m’extirper.
La deuxième, c’est le jeu vidéo. Plus il est débile, mieux c’est. ça a commencé avec les réussites aux cartes, puis les shareware, maintenant minecraft ou startopia. Starcraft, qui me demande de l’apprentissage, où Lapin me challenge, ne convient absolument pas (j’en sors toute adrénalisée, c’est à dire l’inverse de narcotisée ! )
D’ailleurs, en activité qui font l’inverse de l’adrénaline, il y a les cordes. Le shoot d’endorphine. Et celui d’ocytocine aussi d’ailleurs. Ou ma façon de faire du yoga, de la méditation, et même du sport (apnée).
Après FB, surf sur internet ou n’importe quel tamagotchi occupent la même place. Déconnecter de l’action, de ce qui doit être fait. Être dans la lune (ou dans ses imaginaires) aussi, soit-dit en passant. Moins c’est utile, mieux c’est.
Toutes ces activité me coupent, pas nécessairement de mon corps, mais surtout de mon quotidien, des préoccupations sordides de tous les jours.
Donc, j’apprécie grandement de m’oublier. Déconnecter. ça permet de ne pas prendre de décision et de ne pas angoisser de l’absence de décision ou sur les conflits que généreront une décision ou une autre (voire leur absence)
Alors, en quoi cela se relie à la sclérose, au Néant ou la Bistouille ?
Narcotisation et sclérose, ça se relie très bien quand on lit la littérature à propos du type 9 : il narcotise pour ne pas avoir à changer, pour ne pas avoir à décider, pour ne pas faire, tout simplement. C’est l’aboutissement d’une paresse grand format, qui génère une procrastination sévère, et une résistance au changement bien ancrée. En découle un immobilisme navrant : sclérose.
Le néant, ça marche terriblement bien aussi. C’est la concrétisation de l’oubli premier. Celui où on oublie même qu’on a oublié.
C’est ma réponse aux injonctions (fait ce que les autres attendent de toi) contradictoires et insurmontables : j’efface la todo-list. Je l’applique consciemment depuis mes années de thèse (~2007), c’est même quelque chose que je conseille autour de moi. Le but était de se débarrasser de l’angoisse du j’aurais du depuis longtemps.
Pour sortir de ça, il me faut des objectifs pas trop ambitieux. Sinon, je le sais, je ne vais pas m’y mettre, reporter une paire de fois, et, au final, mettre le projet aux oubliettes avec un argumentaire sans faille : si je ne l’ai pas fait, c’est que je ne pouvais pas le faire. Direction le Néant.
La Bistouille, c’est plus subtile, mais ça fonctionne. Parce que s’oublier soi, c’est également oublier l’entretien quotidien, de son environnement comme de soi : c’est ne plus se doucher, ne plus faire de courses, ne plus faire de ménage, et laisser les choses là où elles sont tombées. Et faire avec juste parce qu’on a la flemme. Et la Bistouille envahit.
Du coup, les trois se retrouvent connectés par ce terme : narcotisation.
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recherche de l’éveil. Recherche de la connexion au présent ? C’est dans mes objectifs depuis quelques années.
Ne plus me laisser aller, ne plus me laisser porter par la vie, mais agir dessus.
Ce qui est très étrange, c’est d’avoir trouvé la méditation comme point d’entrée de l’éveil : c’est à dire une pratique narcotique… (à creuser...)
autre élément dissonant : mes narcotisations dépensent rarement de l’énergie (sauf sport). Au contraire, même, je considère qu’elles m’en apportent (à commencer par dormir), et je les considère essentielle à mon rythme de vie. Qui se traduit par un "je suis lente"
Rapport à la nourriture : du fasting (jeune intermittent) à la boulimie : déclaration que je ne sais pas si j’ai faim. Capacité à nier les besoins du corps et autocontrôle (demander à son corps de chauffer)
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