Cendre

Par où commencer

lundi 6 mai 2013 à 11h27

C’était prévisible, il allait se passer plein de choses, et je n’aurais pas le temps d’écrire. Et maintenant ? Par où commencer ?

Par ma boulimie de livre.
C’était vendredi. Passée à la fnac : il me faut (il nous faut, en l’occurrence) offrir ces livres (Banks et Bordage), même si c’est tout sauf un cadeau de marriage, c’est un cadeau, qui, à coup sur, leur plaira à tous deux. Deux univers, très différents, qu’ils peuvent lire ensemble (enfin, chacun le sien, à l’origine). Bien.
Du coup, acheter aussi ce qui me tombe sous la main. Un Banks pour nous (même si je me suis gourée, celui-là nous l’avions déjà.... Tilt… Et si je ne m’en souvenais pas tout simplement parce que je ne l’ai pas encore lu ? À rouvrir, donc...). Et ces petits guides pratiques qui me rassurent parce qu’ils trouvent leurs place dans ma bibliothèque de chevet. Celui sur les massage, le deuxième, et celui sur la méditation.

Ça fait un petit temps que je tourne autour de la méditation. J’ai envie d’éssayer. Ça va avec l’idée de vivre au présent, de moins me prendre le choux sur ce que je ne peux pas changer. Tient, y’a cette citation sur le frigo (que je ne transcrirais pas en taiwanais) « Accorde moi le calme, d’accepter les choses que je ne peux pas changer, accorde moi le courage, de changer les choses que je peux changer, accorde moi la sagesse, de pouvoir distinguer les deux. »
(ça nous fait un lien vers ce que je voulais dire à propos du frangin, dans l’église, mais je doute d’avoir la latitude pour l’écrire, alors je le note juste ici en attendant)
Revenons donc à mes idées de méditation. Je m’essaye. Je vais voir. Si ça prend. J’ai craqué pour un bouquin d’André. C’est drôle, j’ai retrouvé des écrits de 2009, qui me permettent de dater ma lecture du premier bouquin de lui (les état d’âmes). Avec ce livre, j’étais remontée à la surface, un petit temps, avant de replonger. La vie ne m’était pas aussi clémente qu’aujourd’hui, à l’époque… Donc tester. Qu’est-ce que c’est que la méditation ? Est-ce que j’ai le droit d’y compter ? ou bien les nombre sont-ils des mots comme les autres qu’il faut apaiser, comme le reste. Ils masquent très certainement le reste, à s’égrener, dans ma tête, les uns après les autres, dans cet ordre défini d’avance qui ne changera jamais. Au moins, je me suis rendue compte de cela : ils sont toujours là, avec moi, tels un refuge. Mais m’accorder, de temps en temps, l’espace pour les écarter et voir au delà, voir plus loin.
Alors ce matin, j’ai un instant regretté de ne pas avoir emmené le livre (qu’il est inutile parfois de regretter), puis j’ai réalisé la chance que j’avais, un joli matin comme celui-là, de pouvoir profiter du cadre, de la pelouse et de l’église, pour me poser, là, une petite demi-heure (j’ai tenu 10 minutes pleines, au moins)

Voilà, je savais bien que la bulle de solitude ne serait pas bien longue. Mais je n’ai pas à m’en plaindre. Suis-je comme Aliboron à trouver le chardon du champs voisin toujours plus appétissant ou suis-je enfin capable de profiter de ce que j’ai devant moi, pleinement, sans râler que cela pourrait être autrement ?
Autre souvenir du mariage qui me vient à ce constat, car c’est bine un défaut très présent chez Mafalda, à s’en demander comment elle vit avec, celui de toujours râler sur ce qui aurait pu y avoir comme catastrophe si jamais un incident était arrivé par dessus la bêtise qu’elle reproche à son interlocuter. Et de me demander si j’ai eu en effet raison, de préféré qu’elle ait de quoi faire des reproches à sa belle famille. Parce que oui, somme toute, cela a éviter qu’elle soulève de vielles rancunes de son coté, mais en même temps, c’est mettre le premier acte officiel avec la belle famille sous de droles d’augures… M’enfin. C’est déjà un petit miracle en soi, ce mariage, n’en demandons pas trop d’un coup.

L’instant de grâce et les subtilités de la fidélité attendront un autre créneau d’écriture, sûrement demain.

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