Cendre

Lologateau nous a croisé à la fête de l’huma, pour la conférence gesticulée. (qui était moins bonne que d’autres qu’il avait eu l’occasion de voir). Il m’a parlé des sans-papiers, de la ressource ultra profitable qu’ils représentent pour les employeurs, sur le fait que les répressions font appel d’air (contrairement à ce que pense l’opinion publique), en rendant cette population encore plus docile, encore plus facile à exploiter (impossibilité de se faire valoir un droit du travail). De la concurrence libre et non faussée oblige les entreprises qui sont sur ces marcher à faire de même (c’est à dire exploiter des sans-droits), parce que sinon ils ne sont pas compétitifs, et que cela fait descendre toutes les conditions de travail, même pour le légitime.

Et donc, pour que le salaire à vie ou le revenu inconditionnel permette de revaloriser les boulots merdiques, il faut qu’il y ait personne pour effectuer ces boulots à la place des nantis qui touchent un revenu, il faut donc que ce revenu soit accordé à toute personne existant sur le sol français. Et ça, c’est pas gagné (d’une) et cela pose des problèmes sur ce que l’on fait à nos frontières (de deux) ...

Il a soulevé un autre point très intéressant, même si nous ne l’avons pas développé, c’est le fait que la France peut se permette actuellement de donner un revenu à tous ses résidents, mais que c’est entre autre une richesse produite par l’exploitation de nos anciennes colonies, par l’exploitation du tiers monde et des conditions lamentables de vies qui y règnent, qui permettent d’être aussi rentable, de dégager autant de bénéfices…

Moi, de mon coté, j’ai encore un peu de mal avec un système entièrement basé sur des cotisations sur un salaire unique, alors, je vais, dans un premier temps, rester du coté du revenu inconditionnel, on verra comment ces mouvements évoluent dans la nouvelle ère industrielle au coût marginal proche de zéro...