Intensité des moments vécus.
J’étais en saturation ce matin, cela passe doucement, avec des choses banales
exemple : mon chef qui me demander d’aider un collègue, je fais une proposition en l’air ( ils ont déjà vérifié tous les trucs de base ) ça tombe en marche ( ma proposition tenait de l’aléatoire ) on me remercie ( je prends ça plus pour être venue en soutien que d’avoir eu la chance de faire une proposition qui débloqué ) la vie est belle.
Et plus la saturation passe, plus je suis abasourdie de complétude.
J’ai pris les choses en main, j’ai arrêté de reculer, j’ai vu hier un avocat pour entamer le divorce.
Ma nouvelle marotte sur les citoyens constituants et le salaire à vie se porte bien, j’aime les réflexions sur la méritocratie que cela engendre chez moi.
Je vais à Lyon défendre ma candidature.
Et, au delà, au travers, en filigrane, toujours présent, fluide, organique, malléable et sûre, la relation avec mon chat noir, enivrante et rassurante, exaltante et humble, grandiose, désinvolte, engagée, plurielle…
Il est à mes coté.
J’ai particulièrement aimé son embarra ce matin, à m’expliquer, un état de contradiction, d’extase qui porte à la bouche ces superlatifs que pourtant on s’était bien promis éradiquer de nos vocabulaires.
La plus belle sensation de ma vie.
Oui, moi aussi, il m’arrive d’éprouver ça, de saturer tellement les récepteurs de mon cerveau qu’il ne sait réagir qu’avec grandiloquence "je n’ai jamais vécu ça auparavant"
Et même si c’est faux, même si pareil bonheur a déjà été vécu, il n’y a que sous cette forme, de l’absolu, que cela s’exprime, du moins à cet instant.
L’accepter.
Cela fait partie de notre humanité.
Organique, analogique, le cerveau ne traite pas de binaire. Il lui arrive de saturer.
Et même si dans ces moments, la comparaison est le principal outil d’expression, de mémorisation que nous avons, l’accepter, temporairement, le temps de savourer.
Savourer le plaisir au delà de la saturation.
Mon nuage de guimauve construit hier soir, doublé ce matin, est encore bien dense autour de moi.